Kia Sportage (2022) : premières impressions
La 5e génération de Kia Sportage a été revue de fond en comble. Le SUV monte en gamme et adopte désormais un style moderne et plus dynamique. La finition intérieure progresse également tout comme l’équipement technologique qui se met au goût du jour. Les prix suivent la même tendance.
On n’en finit pas de constater que les SUV ont le vent en poupe, occupant une part prépondérante des nouveautés du monde de l’automobile. C’est au tour de Kia de présenter son nouveau SUV compact, le Sportage, qui, pour le coup, est une vraie nouveauté. Cette 5e génération utilise en effet une nouvelle plateforme (N3, étudiée pour recevoir tous types de motorisation du thermique à l’électrique en passant par l’hybride) et adopte de nouveaux designs extérieur et intérieur. C’est aussi le premier modèle du constructeur à arborer le nouveau logo de la marque coréenne. Le Sportage est donc bien armé pour retrouver toute son aura, lui qui a été, de 2010 à 2019, le numéro 1 des ventes de Kia en France.
Qualité de vie à bord
Basé sur la même plateforme que le dernier Hyundai Tucson, le nouveau Kia Sportage gagne en habitabilité grâce, notamment, à un empattement plus généreux. Son principal bénéfice est d’offrir un meilleur espace intérieur avec plus de place pour les passagers arrière. Même si on regrette un léger manque de maintien en latéral des sièges (pour toutes les places), les passagers pourront s’installer confortablement. Le conducteur appréciera grandement les multiples réglages du siège et même du volant, qui lui permettront de trouver une position de conduite idéale.
Mais le plus important pour cette nouvelle génération est la modernisation incontestable de l’intérieur avec l’apparition de touches tactiles et d’une grande dalle numérique. Cette dernière est divisée en deux écrans, pour le combiné d’instruments et le système multimédia, de 12,3″ (de série sur les deux derniers niveaux de finition). À noter l’originalité du bandeau de touches situé sous l’écran central, qui change suivant la fonction sélectionnée : si on choisit la navigation (pictogramme représentant une flèche), les touches MAP, NAV, etc., s’affichent. Et si on opte pour le réglage du chauffage (petit ventilateur) on aperçoit la température pour chaque passager avant, les différents flux d’air, etc. Enfin, la suppression du levier de vitesses, sur les versions à boîte automatique, participe aussi à la fluidité de l’intérieur. Ce gap technologique est très largement profitable à l’ergonomie et à la simplicité d’usage, ce qui n’était pas vraiment le fort des anciens modèles.
La qualité des matériaux progresse également, tous sont très bien assemblés pour un rendu de qualité. On remarque même quelques astuces comme l’intégration de prises USB dans les dossiers des sièges ou des appuie-têtes qui intègrent une forme particulière servant de cintre ou de support, pour un sac à main par exemple.
La modularité progresse aussi grâce à la banquette arrière fractionnable en trois parties (40/20/40) et offrant un plancher plat. Le volume de coffre passe ainsi de 587 l à 1 776 l, l’un des plus spacieux du segment. En effet, comme les batteries (pour les véhicules à motorisation hybride) sont placées sous la banquette arrière, elles n’empiètent pas sur l’habitabilité ou sur le volume de chargement.
Au volant
La gamme de motorisations disponibles sur le Sportage fait carton plein et le choix est très large avec différents moteurs à essence (un nouveau bloc 1.6) ou diesel, proposés a minima en mode mild-hybrides, ou en version full-hybrides et, à venir en mars 2022, en hybride rechargeable. Et, pour certaines, en deux ou quatre roues motrices. Seul le 100 % électrique manque à l’appel. Selon son usage, chacun trouvera donc un moteur adéquat, ce qui est désormais assez rare pour un même véhicule.
Nous avons pris le volant d’une version full-hybride essence équipée du nouveau bloc 1.6 de 180 ch couplé à un moteur électrique de 60 ch, soit une puissance cumulée de 230 ch et 350 Nm de couple. Le fonctionnement de l’ensemble est doux et assez classique avec un démarrage en mode 100 % électrique et une assistance électrique lors des besoins de puissance. Sur la route, le Sportage répond à toutes les sollicitations et offre une réponse linéaire, sans à-coups perceptibles, grâce à une boîte de vitesses qui réagit vite et bien.
Un bémol viendra de la consommation avec un ordinateur qui affiche une valeur de 7,4 l/100 km sur un parcours mixte associant un peu d’autoroute et des routes de campagne. C’est un peu élevé au regard des 6,2 l/100 km annoncés mais cela serait presque raisonnable vu le poids de l’engin : plus de 1 650 kg pour la finition la plus légère. On regrette aussi un comportement routier un peu pataud qui, s’il privilégie le confort, est un peu décevant lorsque le revêtement se dégrade ou dans un enchaînement de virages. Dans ce cas, on constate une légère prise de roulis et une sensibilité aux défauts de la route.
Sécurité
Le nouveau Sportage se remet au goût du jour en termes d’équipements de sécurité. Selon le niveau de finition, il peut recevoir, par exemple, les services connectés et le régulateur de vitesse adaptatif couplé au système de navigation qui adapte automatiquement la vitesse à l’approche d’un virage. Le système anticollision peut intervenir lors des changements de voies ou en manœuvre de stationnement afin d’éviter l’accident. Côté sécurité passive, le Sportage dispose d’un airbag central ainsi que de genoux pour les passagers avant.
Le Kia Sportage en résumé
Après les Kia Niro et XCeed, le nouveau Sportage est donc le 3e SUV compact (ou SUV C) du constructeur coréen. Kia entend ainsi se donner les moyens de conquérir un segment qui représente aujourd’hui quasiment une vente sur cinq parmi tous les SUV. Le Sportage est proposé en quatre finitions dont la première, Motion, est exclusivement proposée avec les moteurs thermiques, pour des tarifs compris entre 29 990 et 50 790 €. Si la version de base est assez bien placée par rapport à la concurrence (d’autant que Kia propose 7 ans de garantie, 7 ans de mise à jour de la navigation et 7 ans de connectivité), pour notre version d’essai, un Sportage 1.6T-GDi Hybride GT-Line Premium, la facture grimpe à 46 990 €. Alors oui, il est plus puissant qu’un Ford Kuga Vignal (190 ch) ou qu’un Toyota Rav4 Lounge (218 ch) mais il est aussi légèrement plus cher car eux s’affichent respectivement à 46 850 € et 46 950 €.
Les +
- Finition
- Confort
- Habitabilité
- Large choix de motorisations
- Agrément de conduite
- Équipement
Les –
- Manque de dynamisme sur route
- Manque de maintien des sièges