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Mon accompagnateur Rénov’ : un dispositif pas encore cadré

Si le projet du gouvernement d’accompagner les ménages dans leur projet de rénovation énergétique est à saluer, la mise en place de ce nouveau dispositif, intitulé Mon accompagnateur Rénov’, est contestée.

L’alliance n’est pas banale, elle regroupe Amorce, l’Association des collectivités territoriales en matière de transition écologique ; l’Anil, l’Agence nationale d’information sur le logement ; le Cler, Réseau pour la transition énergétique ; et enfin la Fédération nationale des conseils d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement.

Tous se sont regroupés pour contester d’une seule voix le projet de décret qui doit encadrer le dispositif Mon accompagnateur Rénov’. « Il est indispensable de garantir l’indépendance et la neutralité de cet accompagnateur », assènent-ils dans une contribution commune adressée au gouvernement. Le projet prévoit en effet que des « filiales d’entreprises de travaux » puissent le devenir. Que Choisir le confirme, ce serait faire entrer le loup dans la bergerie.

Les signataires demandent que soit exigée l’absence de lien, de quelque nature qu’il soit, avec des entreprises de travaux, des fournisseurs d’énergie et de toute structure ayant un intérêt dans un équipement, une solution technologique ou des scénarios de travaux particuliers.

Autre grief, le projet ne prévoit pas que les ménages passent obligatoirement par les espaces conseils France Rénov’. Ce sont pourtant les mieux placés pour renseigner les particuliers gratuitement en toute objectivité et évaluer si le recours à un accompagnateur Rénov’ s’impose dans le cadre des travaux envisagés. Cet impératif aurait de plus l’immense avantage de couper l’herbe sous le pied des éco-délinquants qui n’hésiteront pas à démarcher les consommateurs, bien que la loi l’interdise déjà dans ce domaine.

Ils réclament aussi que les objectifs de rénovation globale et performante soient encouragés, avec une bonification qui conduise les accompagnateurs à viser au maximum que les rénovations atteignent le niveau basse consommation.

On saura lors de la publication du décret si leurs demandes pertinentes et protectrices pour les consommateurs ont été entendues.