Compteur Linky : le prix du refus
Alors que plus de 34 millions de compteurs Linky ont été installés, il reste une frange de récalcitrants. S’ils persistent, ce refus pourrait leur coûter cher. Explications.
Fin décembre 2021, plus de 34 millions de compteurs électriques Linky étaient d’ores et déjà posés, soit 90,1 % du parc total, précisait la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Il reste encore près de 3,8 millions d’usagers à équiper. Ils ne le sont pas pour des raisons diverses, qui se partagent entre difficultés de contact, problèmes techniques et refus explicites. C’est ce dernier motif qui pourrait coûter cher s’il persiste.
Le déploiement diffus va se poursuivre jusqu’en 2024 pour les 10 % de clients pas encore équipés, et la CRE veut réserver un traitement tarifaire spécial aux consommateurs qui « malgré les diverses tentatives d’Enedis, continueraient à empêcher la pose du compteur Linky ».
Concrètement, seuls les récalcitrants non équipés et qui, de plus, ne communiquent pas leurs index de consommations lors des campagnes d’autorelève auront à assumer les surcoûts générés.
Dès le 1er janvier 2023, les usagers ayant refusé le compteur Linky et n’ayant pas transmis leur index de consommation depuis un an devront payer une somme supplémentaire de 8,30 € tous les deux mois au titre du comptage spécifique. Ce surcoût prélevé au bénéfice d’Enedis se veut « incitatif », puisqu’il prendra fin dès que le compteur Linky aura été posé.
La CRE s’intéresse aussi aux compteurs Linky non communicants dans la durée et aux prestations qu’il permet de faire à distance et qui ne le sont pas. Dans ce genre de cas, Enedis aura l’obligation de verser des indemnités aux usagers concernés.