Volkswagen T-Roc (2022) : premières impressions
Deuxième voiture de Volkswagen la plus vendue en France, le T-Roc a été remis au goût du jour et gagne enfin en qualité de fabrication. Son niveau d’équipement progresse également, tout comme son prix. Dommage qu’il fasse l’impasse sur les motorisations hybrides.
La première génération du Volkswagen T-Roc, apparue en 2017, a connu un beau succès avec 71 000 exemplaires vendus en France. C’est même le deuxième véhicule de la marque derrière la citadine Polo et le cinquième des ventes de SUV citadins, derrière les Peugeot 2008, Renault Captur, Dacia Duster et Citroën C3 Aircross. Les enjeux sont donc très importants au moment du restylage et le constructeur n’a pas souhaité prendre trop de risques en réduisant au minimum les changements. Côté esthétique, le T-Roc version 2022 arbore de nouvelles faces avant et arrière (avec des feux 100 % LED à l’arrière de série) et progresse en qualité de fabrication notamment au niveau de sa planche de bord. Il faut dire que le T-Roc se trouve dans le même segment des SUV citadins que le récent Volkswagen Taigo et que, pour éviter une concurrence interne, il se différencie par son côté plus chic alors que le Taigo joue la carte du design. La nouvelle mouture du T-Roc arbore donc un intérieur revisité et plus qualitatif afin de marquer encore plus cette différence.
Qualité de vie à bord
Au moment de son lancement, on reprochait au T-Roc une finition un peu en deçà des standards de Volkswagen avec l’utilisation de matériaux durs sur toute la planche de bord et des ajustements parfois perfectibles. Le constructeur fait à présent amende honorable et corrige ces défauts. Première modification, l’écran central est rehaussé et devient beaucoup plus lisible. Sous cet écran, on trouve désormais des touches sensitives. Autre amélioration notable, mais pas forcément perceptible à l’œil, la partie supérieure de la planche de bord est gainée d’un revêtement moussé nettement plus agréable au toucher. Enfin, tous les assemblages sont au cordeau et aucune vibration n’est ressentie en roulant. On peut aussi signaler que toutes les versions reçoivent un combiné d’instruments numérique qu’il est possible de personnaliser.
En revanche, ce qui ne change pas, et c’est vraiment regrettable, c’est le système de navigation toujours désagréable et dont les messages vocaux sont parfois farfelus et même incompréhensibles, notamment à l’approche d’un rond-point. De même, la place centrale arrière reste délicate à utiliser car trop ferme et peu pratique. L’arrière semble d’ailleurs avoir été oublié par le constructeur car les revêtements de portes, désormais en tissu ou en similicuir à l’avant selon les versions, restent moulés d’un seul tenant dans un plastique dur peu valorisant à l’arrière.
Dernière évolution à bord du T-Roc : toutes les Volkswagen sont désormais connectées via smartphone grâce à l’application We Connect ou We Connect plus. De base, cela permet de localiser sa voiture, de l’ouvrir (si votre smartphone est compatible) ou de disposer d’un état général de son véhicule (niveau de carburant, kilométrage…). Dans sa version évoluée, gratuite les 3 premières années puis de 75 à 239 € par an ensuite selon la durée d’engagement et les équipements, il est possible d’actionner les lumières ou l’avertisseur sonore à distance, de disposer de l’info trafic, etc.
Au volant
L’offre de motorisation se décline en 3 moteurs à essence (1.0 TSI 110 ch BMV, 1.5 TSI 150 ch BVM ou DSG et 2.0 TSI 300 ch DSG 4Motion pour le T-Roc R) et 2 moteurs diesel (2.0 TDI 115 ch BVM et 2.0 TDI 150 ch DSG 4Motion). Selon le constructeur, c’est la version essence de 150 ch associée à la boîte de vitesses à double embrayage DSG 7 qui devrait représenter le plus gros des ventes, nous l’avons donc prise en main. Le bloc s’est montré très agréable à conduire, silencieux et volontaire. La boîte de vitesses est assez réactive sauf sur des routes très sinueuses où le mode sport s’impose, voire le passage des rapports à l’aide des palettes situées au volant. Côté consommation, c’est assez raisonnable puisque sur un trajet composé d’autoroute et de routes de montagne, la moyenne affichée par l’ordinateur de bord s’est établie à 6,5 l/100 km.
Aucune modification n’a été apportée et le comportement routier reste identique à l’ancienne mouture. On regrette donc toujours la présence de suspensions très fermes qui s’avèrent peu agréables sur les petits défauts de la route. Elles deviennent même inconfortables lorsque le revêtement est très dégradé.
Une nouveauté tout de même appréciable à signaler : le T-Roc reçoit désormais un volant capacitif qui facilite grandement la détection de la main du conducteur. C’est loin d’être anodin et c’est vraiment pratique lorsqu’on utilise Travel Assist (système qui associe le régulateur de vitesse adaptatif et le maintien dans la voie) qui correspond à une conduite autonome de niveau 2. En effet, avec ce type de volant, le conducteur n’a plus besoin de le maintenir fermement pour offrir une résistance permettant d’indiquer au système qu’il l’a bien en main (sans quoi le Travel Assist se désactive) et peut juste poser sa main dessus. C’est donc plus confortable lors de la conduite sur autoroute.
Sécurité
Le nouveau T-Roc possède de nombreux équipements de sécurité de série comme le maintien dans la file, le radar frontal… Il peut désormais détecter le risque de collision arrière et prendre les mesures de protection des occupants (fermeture partielle des ouvrants, actionnement du freinage d’urgence…). Selon les finitions, il possède de série ou en option la détection d’angle mort, des suspensions à amortissement piloté… Des équipements qui confirment les 5 étoiles obtenues aux crash tests EuroNCAP par la précédente version du T-Roc en 2017.
Le Volkswagen T-Roc en résumé
Proposé à partir de 27 990 €, le nouveau T-Roc coûte déjà 730 € de plus que son prédécesseur. Alors certes, le niveau d’équipement et la qualité de fabrication en progrès aident à faire passer la pilule mais on ne peut pas dire que le T-Roc soit abordable. D’autant que chez la concurrence, les tarifs sont souvent plus accessibles : 23 850 € pour un Peugeot 2008 ou 19 650 € pour un Citroën C3 Aircross. Quant au Renault Captur, s’il est proche en termes de prix (à partir de 28 200 €), il est proposé avec une motorisation hybride. Le T-Roc se démarque toutefois par sa finition désormais d’un très bon niveau et sa qualité de fabrication de meilleure facture.
Les +
- Qualité de fabrication en progrès
- Agrément de conduite
- Niveau d’équipement
Les –
- Suspensions fermes
- Place centrale arrière
- Prix