Moustique tigre : la progression continue
Le moustique tigre, qui occupait 20 départements en 2014 et 51 en 2019, est aujourd’hui implanté sur pas moins de 67 des 96 départements de métropole. Une progression qui semble inexorable.
Le moustique Aedes albopictus, plus communément appelé « moustique tigre », est vecteur de certaines maladies comme la dengue, le chikungunya ou encore le virus Zika. Si ces virus restent rares, ils font bel et bien des victimes. En 2021, on dénombrait en France métropolitaine 164 cas importés de dengue, et trois de chikungunya (le virus Zika, lui, n’a pas été repéré sur notre sol). Ces virus se manifestent après une piqûre de moustique infecté et provoquent une forte fièvre, éventuellement suivie d’une éruption cutanée. Ils touchent indifféremment les nourrissons, les enfants et les adultes.
Depuis 2004, et le premier signalement de sa présence sur le territoire (à Menton), le moustique tigre ne fait que gagner du terrain vers le nord au point d’être aujourd’hui présent sur 67 départements. Le mode de signalement permet néanmoins de relativiser cette implantation. Dès que la présence du moustique est avérée dans une commune (ou un arrondissement pour les grandes villes), tout le département est considéré comme contaminé et passe en rouge. Certaines zones peuvent donc être indemnes à 95 %, voire plus, mais considérées comme infectées.
Si vous croyez avoir affaire à lui dans une région qui n’est pas encore déclarée comme colonisée, il est important de signaler sa présence sur le portail officiel de signalement. Ainsi, une démoustication pourra avoir lieu. Si certains sites sont plus médiatisés ou mieux référencés sur Internet, ils renvoient en général vers des sites commerciaux dont la vocation première est la vente de produits antimoustiques, pas forcément aux meilleurs tarifs.
Avant même qu’une opération de démoustication puisse être organisée, il existe des produits pour se prémunir du moustique tigre. Notre test de produits antimoustiques d’intérieur et d’extérieur prend en compte leurs performances ainsi que les substances utilisées. S’il existe une pléthore de produits, tous ne se valent pas et certains donnent l’illusion d’une protection sans que leur efficacité soit prouvée.