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Voiture : comment choisir la bonne motorisation

Avant d’aller en concession pour acheter un nouveau véhicule, mieux vaut vous poser les bonnes questions concernant vos besoins. Ces fiches vous aident à sélectionner la motorisation qui vous conviendra le mieux, notamment en matière de budget.

Le moteur à essence

Pour qui ?

Ceux qui effectuent moins de 12 000 km par an dans une citadine ou une compacte. L’essence répondra à nombre de leurs besoins tout en restant la solution la moins chère.

Avantages : coût à l’achat et polyvalence

Le moteur à essence est certainement celui qui a le plus évolué depuis 15 ans. Il a vu sa cylindrée fondre comme neige au soleil (on appelle cela le downsizing, ou réduction de la taille) et a également été complété par un turbocompresseur (afin d’augmenter l’agrément de conduite et d’améliorer les reprises), une injection directe (favorisant la maîtrise de la consommation) et, plus récemment, un filtre à particules (pour devenir plus propre). Avec tout cela, il peut désormais convenir à presque tous les types d’utilisation, y compris les longs trajets (sauf s’ils sont très réguliers, le diesel restant alors le plus adapté). Côté tarifs, cette motorisation est aussi la plus abordable dans les catalogues des constructeurs.

Le GPL

Avantages : prix du carburant et autonomie

Fonctionnant par bicarburation, le moteur peut utiliser de l’essence et du gaz de pétrole liquéfié (GPL). Beaucoup moins cher, ce dernier est assez répandu dans les stations-services. L’inconvénient de cette motorisation est qu’elle impose l’installation d’un circuit d’alimentation réservé au GPL à côté de celui dédié à l’essence : un second réservoir (qui empiète sur le volume de chargement ou supprime la roue de secours), canalisations et injecteurs. Si l’autonomie en mode GPL seul stagne autour de 350 km, l’usage combiné des deux carburants permet, en revanche, de parcourir environ 1 000 km sans repasser à la pompe.

L’E85

Avantages : écologique et économique

L’E85, ou superéthanol, est un mélange de sans plomb et d’alcool (jusqu’à 85 %). Son utilisation nécessite un moteur adapté. Soit il est installé d’origine (dans de rares cas), soit il faut poser un boîtier de conversion (sur voitures essence depuis 2001). Avec un carburant à moins de 1 € le litre, le coût de ce montage (jusqu’à 1 300 €) sera assez vite amorti. Deux inconvénients : une surconsommation d’environ 20 % et un réseau de distribution peu développé (à peine 30 % des stations proposent de l’E85). Heureusement, le moteur est capable d’avaler n’importe quelle essence, ce qui permet d’éviter la panne sèche.

Le moteur diesel

Pour qui ?

Les gros rouleurs qui parcourent plus de 15 000 km par an. Sous le capot d’une routière ou d’un SUV, il offre une grande autonomie. À proscrire en ville.

Avantages : sobriété et autonomie

En très nette perte de vitesse dans les ventes de voitures neuves, le moteur diesel conserve pourtant de solides atouts pour ceux qui roulent beaucoup. Le principal ? Une consommation d’environ 20 % inférieure à celle d’un moteur à essence de même puissance, d’où un coût à l’usage moins élevé. Même si sa rentabilité est aujourd’hui écorchée avec un prix du carburant à la pompe en forte hausse (à l’année, il faut effectuer plusieurs milliers de kilomètres supplémentaires pour amortir son surcoût à l’achat), le diesel demeure avantageux sur le long terme. En général, sa sobriété se traduit aussi par une autonomie supérieure à celle des autres types de motorisation. Par ailleurs, grâce aux dispositifs de traitement des gaz d’échappement comme le filtre à particules, le piège à Nox, ou l’utilisation de l’additif AdBlue, il est devenu nettement plus propre. Un bémol : il ne peut prétendre à un certificat de qualité de l’air (vignette Crit’Air) de première catégorie. Seule une voiture hybride rechargeable diesel le pourrait, mais ce type de véhicule s’avère extrêmement rare (Mercedes est l’unique constructeur à en proposer). Attention, un diesel supporte très mal les courts trajets réalisés à froid ainsi que les multiples redémarrages en ville. C’est d’ailleurs là qu’il empoisonne le plus l’air puisque les systèmes de dépollution n’ont pas forcément le temps d’atteindre leur efficacité maximale. Bref, ce moteur est à bannir en zone urbaine et doit rester réservé à un usage routier.

Le moteur hybride

Pour qui ?

Ceux qui font beaucoup de kilomètres. Avec un prix de vente en général plus élevé, les hybrides perdent de l’intérêt pour les petits rouleurs.

Avantage : consommation réduite

L’hybride rend également le moteur thermique plus polyvalent. Celui-ci est associé à un moteur électrique. Il existe trois variantes : micro-hybrides, mild-hybrides (mHEV) et full-hybrides (HEV). Cette dernière version permet de rouler en tout-électrique, sur quelques kilomètres seulement. Les micro-hybrides n’offrent que la fonction stop & start (coupure du moteur à l’arrêt et redémarrage automatique). Avec les autres modèles, lors des accélérations, le moteur est assisté afin de réduire la consommation et d’améliorer les performances.

Le moteur hybride rechargeable

Pour qui ?

Ceux qui roulent tous les jours sur de petites distances (environ 50 km), à condition de pouvoir recharger la batterie. Il convient très bien aux voitures les plus lourdes, routières et SUV.

Avantage : le meilleur des deux mondes

C’est le nec plus ultra. L’hybride rechargeable cumule les atouts de l’électrique sur de courtes distances (zéro pollution locale, agrément de conduite…) et ceux du thermique (autonomie, facilité d’approvisionnement en carburant…) pour les trajets plus longs. La plupart des constructeurs ayant abandonné le diesel, il s’agit généralement d’un moteur à essence associé à un moteur électrique de capacité moyenne. Celui-ci permet de rouler une cinquantaine de kilomètres en mode 100 % électrique, donc sans utiliser de carburant, jusqu’à une vitesse proche de 130 km/h. Dans les autres situations, le moteur électrique assiste le thermique si besoin, afin de réduire (un peu) sa consommation. Mais pour profiter de tous les avantages de cette motorisation, il est primordial de recharger régulièrement la batterie. Sans quoi, son intérêt est nul. Pire, cela peut engendrer une surconsommation de carburant.

Le moteur électrique

Pour qui ?

Les automobilistes urbains qui disposent d’un accès à une prise pour recharger leur citadine ou leur compacte. Ils pourront même s’offrir une escapade à la campagne s’ils parcourent moins de 300 km d’une traite. Au-delà, ils devront accepter l’allongement du temps de trajet.

Avantage : zéro pollution en ville

La voiture électrique ? C’est « La » solution qui a le vent en poupe et progresse sensiblement dans les ventes. À son actif, plusieurs arguments très séduisants : agrément de conduite inégalé, entretien plus économique (il n’y a ni boîte de vitesses, ni embrayage, ni huile), coût à l’usage parfois diminué (en fonction du mode de recharge), pollution nulle quand elle roule, aides financières qui la rendent un peu plus abordable à l’achat. Cela étant, sa fabrication, et notamment celle de ses batteries, n’est pas encore totalement vertueuse. La voiture électrique convient surtout à ceux qui habitent en maison individuelle et effectuent de petites distances. Dans ce cas, les progrès en matière d’autonomie (environ 300 km sur autoroute) lui permettent de devenir le principal véhicule du foyer. À condition d’anticiper les départs et d’accepter l’allongement notable des temps de trajet lorsqu’on voyage, dû aux arrêts pour recharger la batterie. Afin de rassurer les acheteurs, certains constructeurs proposent, en cas de panne, le prêt d’un modèle thermique ou la prise en charge immédiate.