Automobile et environnement : fin programmée des moteurs thermiques
Une étape décisive a été franchie vers la fin des moteurs thermiques. Le Parlement européen a adopté un texte interdisant la vente de véhicules à moteur thermique à partir de 2035. Toutefois, il doit encore être validé par le Conseil européen réunissant les 27 États membres.
C’était attendu, et même si ce n’est pas encore ferme et définitif, la fin de la commercialisation des voitures particulières et utilitaires légers neufs équipés d’un moteur thermique, y compris les hybrides rechargeables, est en bonne voie. Mercredi 8 juin 2022, le Parlement européen a en effet adopté le projet de règlement visant à réduire les émissions de CO2 des véhicules, et donc l’interdiction de la vente de véhicules thermiques neufs en 2035 au sein de l’Union européenne (UE).
Réduction des émissions de CO2
La réduction des émissions de CO2 des voitures particulières et des véhicules utilitaires légers fait partie du projet « ajustement à l’objectif 55 ». C’est l’engagement de l’UE de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % par rapport aux niveaux de 1990 d’ici 2030 ainsi que de parvenir à la neutralité climatique d’ici 2050. Or, selon l’eurodéputé néerlandais Jan Huitema, auteur du rapport, le transport routier contribue de façon significative aux émissions : 20 % des émissions totales en 2019. Selon Jan Huitema, les voitures et les véhicules utilitaires légers sont responsables de plus de 70 % des émissions du transport routier, le reste étant causé par les poids lourds. Le texte adopté fixe donc pour objectif une réduction de 100 % d’ici 2035, par rapport à 2021, des émissions moyennes du parc de voitures particulières neuves et des véhicules utilitaires légers neufs, interdisant de fait à cette date la vente de véhicules thermiques neufs. Le rapport fixe également un objectif intermédiaire, à savoir une réduction de 55 % des émissions d’ici 2030 pour les voitures et de 50 % pour les véhicules utilitaires légers.
Décision finale peut-être en 2022
À l’horizon 2035, toutes les nouvelles voitures et camionnettes mises sur le marché de l’Union européenne devraient être à émissions nulles, donc ne pas utiliser de carburant fossile. L’interdiction de vente concernerait les moteurs à combustion, essence ou diesels, et également les hybrides. En d’autres termes, seuls des véhicules neufs à batteries ou à hydrogène pourront être vendus.
Le texte adopté constitue désormais le mandat de négociation du Parlement avec les 27 États membres de l’Union. Ceux-ci tenteront de fixer une position commune avant la fin du mois de juin afin d’aboutir à un accord interinstitutionnel (Commission, parlement et États membres) potentiellement avant la fin de l’année 2022.
À noter, la circulation des véhicules d’occasion, donc tout véhicule acheté avant 2035, ne sera pas interdite. Et d’ici là, il est toujours possible d’acheter n’importe quelle motorisation, à condition de trouver la mieux adaptée à ses besoins.