UFC-Que Choisir de l'Eure

Actualités, Auto

Kia Niro PHEV (2022) : premières impressions

Entièrement revue, la deuxième génération de Kia Niro monte d’un cran en termes de finition et de niveau d’équipement. Bonne nouvelle, ce SUV, uniquement disponible en modèle hybride et électrique, compact, confortable et habitable reste l’un des plus abordables du segment. Dommage que sa mécanique manque de caractère.

Image

Apparu en 2016 sur les routes de l’Hexagone, le Kia Niro a été le modèle le plus vendu de la marque coréenne en 2021. Avec la nouvelle mouture de son SUV compact, entièrement revu sur le fond (il a été développé sur une nouvelle plateforme) et la forme, le constructeur ne cache pas ses ambitions d’aller titiller la star du segment : le Peugeot 3008.

Qualité de vie à bord

Image
La qualité de fabrication du Niro a très positivement évolué depuis la version précédente.

Il n’y a pas photo, l’intérieur du nouveau Niro est bien plus séduisant que celui de son prédécesseur. La qualité des matériaux progresse sensiblement et on apprécie la sensation high-tech que dégage la planche de bord. Le large écran central tactile (de 8″ pour la version de base Motion et 10,25″ sur les autres), légèrement orienté vers le conducteur, s’avère très lisible et pratique à l’usage, même si on peut regretter que la main du conducteur en cache le coin inférieur gauche. Dommage que seule la finition haut de gamme Premium puisse avoir droit à un combiné d’instruments entièrement numérique. L’ergonomie est assez bonne dans l’ensemble et nous avons apprécié le bandeau de touches tactiles situé sous l’écran central. À noter que, selon la fonction choisie, les touches sont dédiées soit à la climatisation et au chauffage, soit à la navigation. Nous avons toutefois été un peu déçu par la commande vocale peu pertinente. Il nous a en effet été impossible de changer la radio par la voix, le système annonçant que la station souhaitée n’existait pas. Elle était pourtant bel et bien présente dans la liste des propositions à laquelle nous avons eu accès via l’icône dédiée depuis l’écran central.

Image
La main droite du conducteur cache le coin de l’écran central.

L’habitabilité à l’avant comme à l’arrière est très généreuse et tout le monde voyagera dans de très bonnes conditions. Il faudra en revanche penser à limiter ses bagages car le volume de coffre est assez restreint. Vu que la batterie est située sous le plancher du coffre, elle empiète largement sur le volume de chargement qui stagne alors à 348 litres. C’est peu. Même une fois les sièges arrière rabattus, on atteint seulement 1 342 litres. Nous avons aussi été déçus par la plage arrière, une simple toile peu qualitative.

Image
Le volume de coffre n’est pas le point fort du nouveau Niro.

Au volant

Le nouveau Kia Niro est proposé avec trois types de motorisation : hybride (HEV), hybride rechargeable (PHEV) et 100 % électrique (EV). L’hybride rechargeable, dont nous avons pris le volant, se compose du moteur à essence GDI (comprendre à injection directe) 1,6 litre développant une puissance de 105 ch. Il est associé à un moteur électrique de 84 ch (62 kW) ce qui offre une puissance combinée maximale de 183 ch (c’est 42 ch de plus que la précédente génération). Cette mécanique est couplée à une boîte de vitesses à double embrayage de nouvelle génération qui a la particularité de ne plus contenir de marche arrière ! Cette fonction est désormais exclusivement gérée par le moteur électrique. Ce qui a permis un gain de poids de 2,3 kg et de supprimer toute émission de CO2 lors des manœuvres en marche arrière.

Image
Le Kia Niro commercialisé en 2022 et celui de 2016.

Utilisant une batterie d’une capacité portée à 11,1 kWh, le Niro hybride rechargeable se targue d’une autonomie de 65 km en mode 100 % électrique. Ce qui en ferait l’un des plus performants du segment avec ce type de motorisation. Lors de notre prise en main, nous n’avons atteint que 55 km, ce qui est déjà pas mal. Puis, utilisé en mode auto (avec un niveau de charge de la batterie à 95 % au départ), sur un trajet de presque 150 km réalisés sur des routes et voies rapides interurbaines puis en ville, nous avons affiché une consommation moyenne de 3,7 l/100 km : la performance mérite d’être saluée. Bien sûr, si nous avions continué à rouler dans ces conditions (batterie vide), il est certain que la consommation aurait progressé. Cela prouve à nouveau qu’il est très important, avec une hybride rechargeable, de penser à recharger la batterie régulièrement pour tirer le meilleur profit de cette technologie.

Image
La mécanique du Niro PHEV est relativement sobre.

Sur la route, la mécanique est très discrète, tant en matière de bruit et de vibration que de performance. Malgré les 183 ch affichés sur le papier, le moteur n’est pas vraiment dynamique et manque un peu de répondant, notamment lorsqu’il faut dépasser rapidement. Il faudra, en cas de besoin, ne pas hésiter à engager le mode sport qui permettra de bénéficier d’une meilleure réactivité. Le Niro s’est néanmoins avéré très agréable à conduire et d’un grand confort pour tous les passagers. Les suspensions, bien configurées, assurent une très bonne filtration de toutes les irrégularités de la route. Même un dos d’âne négocié un peu vite ne sera pas un problème. Le seul véritable grief que l’on pourrait reprocher à la conduite du Niro est sa direction un peu insipide. En effet, très assistée, elle s’avère confortable à l’usage à basse vitesse car elle permet d’effectuer toutes les manœuvres sans effort mais, sur route, elle aurait gagné à être plus ferme et plus informative.

Sécurité

L’utilisation d’une nouvelle plateforme apporte un bénéfice notable en matière de sécurité passive. Selon le constructeur, l’augmentation de 22 % de la proportion d’acier à haute résistance a permis d’accroître la sécurité de la structure de caisse, et cela malgré une réduction de 6 % de son poids (20,3 kg). La rigidité en torsion a également été améliorée de 1 % grâce à l’optimisation de la structure et des matériaux.

Pour garantir la sécurité de ses occupants, le Niro est doté de nombreux autres systèmes parmi lesquels l’aide au maintien dans la file, l’assistance active à la conduite dans les embouteillages, l’assistance active à la conduite sur autoroute, l’alerte de vigilance du conducteur, la gestion intelligente des feux de route, le régulateur de vitesse adaptatif couplé au système de navigation, le système anticollision avec détection des angles morts, la caméra de recul et le système de détection de trafic arrière avec fonction freinage.

Le nouveau Niro peut aussi recevoir, en option sur la finition haut de gamme Premium, le système d’assistance au stationnement à distance (RSPA). Il permet au conducteur de quitter son véhicule avant de le stationner et de réaliser la manœuvre en appuyant sur un simple bouton de la télécommande : le véhicule est alors capable de se garer par lui-même en avançant et en reculant en ligne droite à l’aide de ses caméras à vision panoramique et de ses capteurs à ultrasons.

Image
La télécommande permet de déplacer le véhicule sans être au volant.

Le Kia Niro PHEV en résumé

Proposé à partir de 38 990 €, le nouveau Niro fait plutôt bonne figure en termes de tarifs. D’autant plus que son équipement et sa qualité de fabrication sont d’un très bon niveau. Il rattrape aussi largement le retard que pouvait avoir son prédécesseur en matière de technologies embarquées. De quoi en faire un concurrent redoutable pour les ténors du segment que sont les Peugeot 3008, Opel GrandLand ou C5 Aircross. Car, bien qu’équipés d’une motorisation hybride rechargeable plus puissante, ces modèles s’affichent tous à plus de 41 000 €.

Les +

  • Qualité de fabrication
  • Confort de conduite
  • Agrément d’utilisation
  • Habitabilité
  • Consommation

Les –

  • Commande vocale perfectible
  • Volume de coffre
  • Plage arrière
Image