UFC-Que Choisir de l'Eure

Quels sont les dispositifs pour lutter contre les violences faites aux femmes ?

C’est l’Organisation des Nations unies (ONU) qui a choisi en 1999 de proclamer le 25 novembre comme journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Lors de cette journée, des opérations de sensibilisation sont menées par les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales pour lutter contre la violence à l’égard des femmes. Service-Public.fr rappelle les dispositifs mis en place face à ce grave phénomène.

Le ministère de l’Intérieur a publié, le 16 novembre 2023, les chiffres des violences conjugales enregistrées par les services de sécurité en 2022. Les 244 000 victimes, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2021, sont en grande majorité des femmes. Ces violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire se répartissent ainsi :

  • physiques pour les deux tiers (65 %) ;
  • verbales ou psychologique dans 30 % des cas ;
  • sexuelles pour 5 %.

Comme en 2021, la Seine-Saint-Denis, la Guyane, le Pas-de-Calais, le Nord et la Réunion sont les départements qui affichent les plus forts taux de victimes enregistrées pour 1 000 habitantes âgées de 15 à 64 ans.

Un site dédié

Le site arretonslesviolences.gouv.fr oriente vers des numéros d’appel ou la plateforme de signalement en ligne des violences conjugales, sexuelles ou sexistes.

Le 3919, Violences Femmes Info

La ligne d’écoute 3919 pour les femmes victimes de violences, est joignable 24 h/24 et 7 jours sur 7, y compris par les personnes sourdes ou ayant des troubles du langage. Il s’agit d’un numéro d’écoute national destiné :

  • aux femmes victimes de violences ;
  • à leur entourage ;
  • aux professionnels concernés.

Anonyme et gratuit, il est accessible depuis un poste fixe et un mobile en métropole et dans les DOM. Ce numéro permet d’assurer une écoute et une information, et, en fonction des demandes, effectue une orientation adaptée vers des dispositifs locaux d’accompagnement et de prise en charge. Le 3919 ne traite pas les situations d’urgence (ce n’est pas un service de police ou de gendarmerie). L’appel ne figure pas sur les factures de téléphone.

Le « 08 victimes » (08 842 846 37)

Un numéro dédié à toutes les victimes de violences quel que soit le préjudice subi. Victimes ou témoins de harcèlement peuvent contacter le 08 Victimes, 7 jour/7, de 9h à 21h. Ce numéro est non surtaxé.

La plateforme Mémo de Vie

Conçue sous l’égide du ministère de la Justice, la plateforme Mémo de Vie est portée par la Fédération nationale d’aide aux victimes France Victimes qui fédère 130 associations locales réparties dans chaque région, intervenant dans l’accueil et l’écoute des victimes. Elle a été créée pour répondre à vos besoins, que vous soyez sujets à des violences, que vous soyez proches ou professionnels, et elle informe sur les droits, le soutien psychologique et l’accompagnement social des victimes.

27 novembre 2023

BDPA Rénovation – Procès d’une escroquerie à grande échelle

Le procès de BDPA Rénovation et de 16 de ses salariés pour une vaste escroquerie aux travaux de rénovation s’est tenu au tribunal correctionnel de Limoges du 13 au 22 novembre 2023. Les prévenus étaient poursuivis pour escroquerie en bande organisée, pratiques commerciales agressives et trompeuses sur une clientèle âgée et vulnérable. Une affaire hors normes.

Le procès était initialement prévu pour juillet, avant que le nombre de prévenus soit revu à la hausse. Il s’est finalement tenu en ce mois de novembre. Pour les victimes des commerciaux de BDPA Rénovation, cela commence à chaque fois par le démarchage téléphonique d’un call center situé au Maroc, rémunéré entre 40 et 45 € pour chaque rendez-vous obtenu. Les opératrices annoncent la visite d’un organisme de contrôle de l’habitat, mandaté pour remettre une attestation de conformité obligatoire des travaux déjà réalisés dans la maison. Mais une fois à leur domicile, les faux contrôleurs (en réalité des commerciaux) parviennent le plus souvent à faire signer un bon de commande à un prix exorbitant. Certains passent et repassent tant qu’ils n’ont pas vidé toutes les économies de leurs victimes. À titre d’illustration, un couple âgé de Dordogne a été démarché à quatre reprises. Il a signé des bons de commande totalisant… 135 000 €. Une dame sous curatelle en a eu pour 70 779 €.

Et puis il y a aussi l’histoire sordide de ce couple âgé ayant la charge de son fils handicapé. Ils sont démarchés quatre fois en un mois, pour un montant de 55 498 €, soit toutes leurs économies. Comme si ça ne suffisait pas et bien que le commercial les ait mis sur la paille, il leur fait souscrire un crédit à la consommation pour financer un nouveau bon de commande de 33 049 €, en promettant d’embaucher leur fils handicapé. Des cas aussi ignobles, les vidéos projetées à l’audience en regorgent.

Cette escroquerie a duré 4 ans dans les départements de Haute-Vienne, de Dordogne, du Lot, de Gironde, de l’Allier, du Loir-et-Cher et d’Eure-et-Loir, jusqu’à sa liquidation judiciaire début 2023. Dans ses réquisitions, le procureur de la République a assuré que tous les prévenus ont participé aux agissements frauduleux. Tous sont donc accusés d’escroquerie en bande organisée, de pratiques commerciales trompeuses et agressives. Le magistrat a requis des peines allant de 1 à 6 ans de prison ferme, selon le niveau de responsabilité des accusés. Ses réquisitions ont été vivement contestées par les nombreux avocats de la défense. Jugement le 19 janvier 2024, Que Choisir y sera.

27 novembre 2023

Toyota C-HR – Premières impressions

Mieux équipé, mieux fini et un peu plus consensuel en termes de style que ses prédécesseurs, le nouveau SUV compact coupé de Toyota reste en outre bien placé au niveau du prix. Sa mécanique de cinquième génération reste toutefois perfectible dans certaines conditions d’utilisation.

Avec 110 000 versions vendues depuis 2016 en France, le C-HR, pour Coupe High-Rider, est un succès incontestable du constructeur japonais Toyota. Cette réussite est en partie due à son style novateur qui fait des émules et engendre une concurrence de plus en plus sévère, avec l’arrivée prochaine des Peugeot 3008 coupé ou Renault Rafale. Toyota propose donc une nouvelle mouture de son SUV, mieux finie, plus consensuelle en termes de style et mieux équipée. Côté mécanique, tous les moteurs sont hybrides et une version rechargeable fera son apparition début 2024.

Qualité de vie à bord

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La finition est de très bonne facture.

L’intérieur du C-HR est sans conteste plus moderne que celui de son prédécesseur. Sur cette nouvelle version, le numérique domine. Le large écran tactile central, de 8 ou 12,3″ selon la version et orienté vers le conducteur, est appréciable. Son utilisation est facilitée par la présence d’une commande vocale assez efficace et performante ainsi que par la possibilité d’associer son smartphone via Apple CarPlay ou Android Auto (connexion sans fil). Ces deux solutions sont à privilégier plutôt que de tenter de naviguer dans les différents menus, ce qui peut s’avérer un peu long. Heureusement, des commandes physiques restent tout de même présentes en dessous de cet écran central et permettent d’accéder directement au réglage de la température, de la ventilation, etc.

Tous les nouveaux Toyota C-HR sont aussi équipés d’un inédit compteur numérique personnalisable (4 thèmes et 3 dispositions sont proposés) de 12,3″. Sa présentation offre une bonne visibilité des informations essentielles (vitesse, système d’assistance à la conduite, etc.). Il est toutefois dommage que l’ergonomie au niveau du volant ne soit pas au top. On y retrouve malheureusement un peu le même travers que ce que nous avions constaté sur la nouvelle Prius hybride rechargeable, à savoir un nombre de boutons trop important. Il faudra alors un temps certain pour se familiariser avec toutes ses touches.

À noter que l’application MyT permettra d’ici janvier 2024 (sur certaines versions et avec abonnement gratuit pendant 1 an) d’accéder à plusieurs fonctions, notamment à une clé digitale qui permet de déverrouiller et démarrer facilement le nouveau Toyota C-HR via son smartphone, sans avoir besoin de clé physique. L’application MyT intègre également d’autres fonctions, comme la possibilité d’activer à distance le système de climatisation. Il sera donc possible, sur les futures hybrides rechargeables, de préconditionner l’habitacle en température avant de prendre le volant.

La réalisation de l’habitacle est de très bonne facture et tous les matériaux sont bien assemblés. La planche de bord dispose d’une forme particulière, légèrement inclinée, qui augmente l’impression d’espace à l’avant. C’est plutôt bienvenu car on a tendance à se sentir un peu à l’étroit dans ce C-HR, surtout aux places arrière. Les petites vitres, les larges montants et la petite lunette arrière n’offrent en effet que peu de champ de vision aux passagers arrière. De même, la garde au toit un peu limite ne conviendra pas aux plus grands ni aux claustrophobes. Un autre regret vient des espaces de rangement qui sont un peu justes, notamment ceux des portières.

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Les places arrière sont étriquées et la visibilité vers l’arrière est tout juste moyenne.

Même constat en ce qui concerne le coffre qui souffle le chaud et le froid. Avec un volume de 388 litres (version 1.8), 364 litres (2.0) et même de 362 litres (2.0 AWD), le coffre du C-HR est loin d’être le mieux-disant de la catégorie : par exemple, le Kia XCeed propose 426 litres. En revanche, s’il ne brille pas par son volume, le coffre est facile à charger grâce à sa forme pratique et à son seuil de chargement assez bas.

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D’un volume moyen, le coffre est néanmoins pratique à charger.

Au volant

Sous le capot du C-HR, toutes les motorisations seront, a minima, hybrides. Dans un premier temps, ce sont donc des modèles full-hybrids qui seront proposés avec les versions 1.8 HEV 140 ch ; 2.0 HEV 200 ch et 2.0 HEV 4×4 200 ch. Ces trois motorisations, qui devraient représenter 85 % des ventes selon le constructeur, seront rejointes en mars 2024 par une hybride rechargeable 2.0 PHEV 225 ch.

Nous avons pris le volant du 1.8 dont Toyota prévoit qu’il sera le plus plébiscité par les clients avec 40 % des ventes. Cette motorisation se compose d’un bloc à 4 cylindres de 98 ch associé à un moteur électrique de 95 ch, le tout offrant une puissance combinée de 140 ch. Annoncé pour une consommation mixte de 4,7 l/100 km, la mécanique se révèle en pratique extrêmement proche de cette valeur. Après 150 km de routes variées et assez sinueuses, l’ordinateur de bord nous indiquait une consommation de 5,1 l/100 km. C’est plutôt pas mal vu le nombre de relances et d’accélérations que nous avons dû réaliser sur ce trajet. C’est un véritable point positif de cette mécanique. Ce qui l’est moins, c’est l’agrément, notamment à haut régime. Là, le moteur s’avère bruyant et on ressent l’indésirable « effet mobylette », cette sensation désagréable de patinage indissociable de la boîte de vitesses type CVT. Heureusement, à vitesse stabilisée, la mécanique retrouve son silence de fonctionnement pour le plus grand plaisir des occupants.

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Le moteur hybride 1.8 est agréable et sobre.

Sur la route, le nouveau C-HR s’est montré très confortable en toutes circonstances. Même sur routes dégradées, les suspensions filtrent très bien les défauts de la route. De même, l’insonorisation, hormis le bruit du moteur en accélération, est d’un bon niveau et les bruits d’air et de roulement sont très bien maîtrisés. Résultat, les longs voyages seront réalisés sans difficulté et sans fatigue pour les occupants. Nous avons toutefois regretté une direction un peu trop assistée. Ainsi, sur des routes sinueuses, le conducteur a tendance à souffrir d’un manque de retour, même en optant pour le mode sport. Mais, à l’inverse, la conduite est très agréable en ville et les manœuvres sont facilitées. Heureusement car la visibilité vers l’arrière est critiquable. La petite lunette arrière et les larges montants obstruent en effet une grande partie du champ de vision du conducteur. Les radars et caméras de recul seront alors salvateurs.

Sécurité

Selon les versions, un pack d’équipements de sécurité est disponible. Il intègre entre autres un avertisseur de circulation avant pour avertir le conducteur des véhicules venant de la gauche ou de la droite aux intersections, mais aussi une caméra 360° ainsi que le système de stationnement semi-autonome « Teammate Advanced Park » qui peut assurer le stationnement en mode mains libres. Une caméra de surveillance du conducteur liée au système d’arrêt d’urgence offre une vigilance améliorée et les feux de route adaptatifs ajustent le niveau d’éclairage pour minimiser l’éblouissement des usagers de la route venant en sens inverse. Le nouveau Toyota C-HR bénéficie également de systèmes de sécurité supplémentaires de série, tel que le « rappel de siège arrière » qui alerte le conducteur si la banquette arrière est occupée lorsque le conducteur ouvre sa porte. De même, il reçoit l’assistance à la sortie qui avertit si des véhicules ou des cyclistes approchent par l’arrière de la voiture alors qu’une porte va être ouverte.

Le Toyota C-HR en résumé

Toujours avec un style particulier, bien qu’aseptisé, le nouveau Toyota C-HR dispose de bons arguments pour continuer sa carrière sans souffrir de la concurrence naissante. Disponible à partir de 34 900 €, ce qui représente 4 à 5 % d’augmentation par rapport à la précédente génération, le SUV coupé japonais est assez bien placé en termes de tarif. En effet, un Kia XCeed comparable est proposé à partir de 38 040 € en version diesel hybride 1.6 CRDi 136 ch MHEV DCT7 (une boîte de vitesses à double embrayage).

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Les +

  • Confort
  • Agrément de conduite
  • Consommation
  • Niveau d’équipement
  • Finition

Les –

  • Visibilité
  • Bruit moteur à haut régime
  • Places arrière
  • Volume de  coffre
  • Ergonomie perfectible
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27 novembre 2023

Billet de notre Présidente nationale : combat contre la surconsommation – Entreprises et gouvernement battent en retraite…

La campagne de l’Agence de la transition écologique (ADEME) contre la surconsommation « Posons-nous les bonnes questions avant d’acheter », destinée à sensibiliser les consommateurs contre les achats frénétiques, suscite l’ire de la CPME et fait débat au gouvernement, le ministre de l’Économie appelant même à son retrait… Entre faux procès et vrai double jeu gouvernemental, je ne peux que soutenir cette initiative de l’ADEME.

Alors que l’UFC-Que Choisir défend une consommation responsable, il est l’heure de réécrire l’histoire de la consommation et redéfinir la notion de désir dans l’acte d’achat. En ce sens, je me suis réjouie du lancement la semaine dernière de la campagne de l’ADEME, incitant notamment les consommateurs à se demander avant l’achat s’ils ont réellement besoin d’un énième pull, du dernier téléphone à la mode, ou encore de remplacer un appareil électroménager en cas de panne, lorsque le recours à la réparation est possible.

J’attendais que cette campagne, de bon sens sur le fond, se déroule sans anicroche, puisqu’elle redonne au consommateur le pouvoir de sa véritable volonté en l’amenant à s’interroger sur l’acte d’achat. C’était sans compter sur la réaction de la Confédération des PME (CPME), qui demande ni plus ni moins que son retrait. Outrée, elle use d’accusations fortes : cette campagne « stigmatisante » ferait « l’apologie de la décroissance » et ne constituerait rien d’autre qu’une « gifle aux commerçants ». Rien que ça. Le point le plus intéressant à discuter ici est le fait que la consommation responsable porterait les germes de la décroissance de l’activité économique. Cette assertion est fausse.

Oui, pour l’UFC-Que Choisir, la consommation responsable, c’est consommer mieux, c’est consommer moins. Mais consommer moins, ce n’est pas nécessairement dépenser moins, ce n’est pas agir de facto contre la croissance. Promouvoir la consommation responsable, ce n’est pas plaider pour la décroissance de l’activité économique. Non. Toutefois, et nous le revendiquons parfaitement, c’est défendre la décroissance de l’exploitation de nos ressources naturelles, c’est défendre la décroissance des émissions de gaz à effets de serre, c’est défendre la décroissance des effets sanitaires désastreux liés à l’utilisation de pesticides visant une production toujours plus intensive.

Comme si cela ne suffisait pas, voilà que le gouvernement, par la voix du ministre l’Économie, pointe une campagne maladroite et culpabilisante et que celle-ci pourrait effectivement être retirée…

Halte aux faux procès. Si la campagne aurait pu circonscrire la problématique à l’achat de produits neufs, et donc également promouvoir l’achat de produits reconditionnés ou de seconde main, ou mettre davantage l’accent sur la responsabilité des professionnels ne mettant pas en place des modes de production ou d’approvisionnement pleinement en lien avec les enjeux environnementaux, elle a le mérite de la clarté, et invite les consommateurs, par l’intermédiaire d’un « dévendeur » s’adressant à eux, à se poser des questions basiques, certes, mais qui ne sont pas toujours automatiques, alors qu’elles devraient l’être…

Plutôt que de s’opposer à la promotion de la consommation responsable et se satisfaire d’une consommation déraisonnable (voire l’encourager), surtout en cette période de Black Friday, les entreprises, comme le gouvernement, gagneraient surtout à consacrer leur énergie à agir pour adapter les politiques de production et de commercialisation aux enjeux environnementaux cruciaux de notre temps.

Marie-Amandine Stévenin

Marie-Amandine Stévenin

Présidente de l’UFC-Que Choisir

27 novembre 2023

Bientôt Noël – C’est le moment d’acheter les jouets !

L’année 2023 ne se distingue pas en matière d’achat de jouets de Noël. Une nouvelle fois, notre étude montre que la fin novembre est le meilleur moment pour profiter de prix compétitifs.

Que Choisir suit l’évolution du prix de 128 jouets depuis 18 mois sur le territoire, dans 6 500 drives. Si nous avons constaté une hausse de 2,3 % sur 1 an en début d’automne, la tendance est à la baisse depuis et elle devient significative : -10 % en moyenne sur notre panel il y a quelques jours. La fin novembre est donc une nouvelle fois le meilleur moment pour acheter les jouets, d’autant que les rayons des jouets de Noël sont bien remplis, leur réapprovisionnement ayant démarré dès l’été.

Attendre le mois de décembre fait courir le risque de payer de plus en plus cher au fur et à mesure que Noël approche. C’est un phénomène que nous relevons tous les ans, il n’y a pas de raison que 2023 échappe à cette inflation de dernière minute. Les catalogues de jouets garantissent leurs prix en général jusqu’aux premiers jours de décembre, entre le 3 et le 6 pour la plupart. Les enseignes ne sont plus tenues par les prix qui y sont affichés ensuite, à l’exception de JouéClub qui maintient ses prix catalogue jusqu’à Noël. C’est un motif supplémentaire de ne pas trop attendre avant de faire ses achats.

N’oubliez pas que les prix sont éminemment variables sur Internet, en particulier sur Amazon, d’un jour à l’autre et même d’un moment à l’autre. En magasin à l’inverse, le catalogue de jouets offre la garantie de payer le prix affiché jusqu’à sa date d’échéance.

27 novembre 2023

Audition – Certains casques TV dépassent la limite de dangerosité

Les casques TV constituent une bonne solution pour profiter d’une meilleure qualité sonore quand on regarde un film, ou bien pour ajuster le volume selon ses besoins sans gêner les autres téléspectateurs. Mais au cours de nos tests de 10 casques de grandes marques du monde de l’audio (Sony, Sennheiser) et de spécialistes de l’audition (CGV, Amplicomms), nous avons constaté que 4 modèles permettaient d’atteindre un volume si élevé qu’il en devenait dangereux pour nos oreilles.

Les casques TV permettent de s’isoler pour regarder n’importe quel programme sur son téléviseur. Ils se distinguent des casques audio classiques par leur technologie de transmission. Au lieu d’une connexion filaire ou Bluetooth au téléviseur, ils communiquent sans fil avec une base, elle-même reliée à l’écran. Les avantages ? Les temps de latence entre l’image et le son sont négligeables et les proches peuvent généralement régler le volume des haut-parleurs de la télé indépendamment.

4 casques TV à éviter

Audition - Certains casques TV dépassent la limite de dangerosité
Sur les 10 casques TV testés, 4 dépassent la limite de 100 décibels. Le danger est réel.

Nous avons sélectionné 10 casques afin d’évaluer leur confort, leur utilisation quotidienne et leur qualité audio. Les résultats de notre test ne sont pas fameux. Surtout, nous déconseillons fortement 4 références :

En cause, le volume maximal que ces casques sont capables de délivrer. Il dépasse allègrement la limite de dangerosité pour la santé auditive : 111 dB pour le Dolfin, 113 dB pour le Geemarc, 115 dB pour l’Amplicomms et 116 dB pour le Humantechnik. C’est beaucoup trop ! Les casques sont habituellement circonscrits à 100 dB et doivent prévenir l’utilisateur dès que le seuil de 85 dB est atteint. La réglementation applicable aux casques TV étant floue, l’UFC-Que Choisir a saisi la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) afin d’obtenir une clarification.

Attention à votre ouïe !

Interrogés, les constructeurs concernés (quand ils nous ont répondu) avancent que ces équipements sont dédiés à une population malentendante, et qu’ils peuvent donc monter jusqu’à 125 dB. C’est faux ! Rien ne les y autorise. Pire, « de tels volumes sonores risquent d’endommager les oreilles de tout le monde, malentendant ou pas », souligne Jean-Charles Ceccato, vice-président de la Journée nationale de l’audition. Ajoutons que les marques n’indiquent pas toujours clairement le public ciblé par ces casques extrapuissants. Rien ne figure sur la boîte. Il faut souvent se plonger dans le mode d’emploi pour trouver un avertissement comme celui du CGV Dolfin : « Le casque sans fil est destiné en priorité aux personnes malentendantes, il peut fournir un niveau sonore extrêmement élevé. » Brice Jantzem, président du Syndicat national des audioprothésistes (SNA), livre une explication : « Si le fabricant revendique un casque à destination des malentendants, l’appareil devient un dispositif médical aux yeux de la loi, avec les contraintes liées. Seuls certains professionnels auraient le droit de le distribuer, finie la vente libre ! » Si vous êtes appareillé, un émetteur TV adapté à vos prothèses se montrera sans doute plus efficace… et moins dangereux.

Nos conseils

Casque ou stéthoscope Les oreillettes stéthoscopiques sont nettement plus légères, mais ça ne les rend pas confortables. De plus, leur volume maximal est dangereux. Nous les déconseillons.

Branchement Une entrée numérique fournit un son sans interférences, contrairement à une connexion analogique.

Balance Seuls certains casques permettent de régler la balance, c’est-à-dire de dissocier le volume dans les oreilles droite et gauche.

Casques multiples Bon à savoir, la base connectée au téléviseur peut souvent accueillir plusieurs appareils.

Budget Inutile de vous ruiner, le casque le mieux noté coûte 80 €.

Tous nos conseils dans notre guide d’achat des casques TV.

27 novembre 2023

Films et séries – Les principaux services de streaming

Les plateformes de vidéo à la demande par abonnement sont désormais bien installées dans le quotidien des Français. Les prix sont assez homogènes de l’une à l’autre ; Netflix, Amazon Prime Video, OCS, Canal+ Séries, Apple TV+ et Disney+ tentent de se distinguer par leurs contenus. Tour d’horizon des principaux services.

Depuis l’arrivée de Netflix en France en 2014, les plateformes de SVOD (Subscription video on demand) se sont durablement installées dans le quotidien des amateurs de films et séries. Ces services de vidéo à la demande par abonnement proposent des films, des séries, des documentaires en illimité contre 6 à 20 € par mois, résiliable à tout moment. Un foyer français sur trois est abonné à Netflix et, tous services confondus, la vidéo à la demande par abonnement compte 8,7 millions d’utilisateurs quotidiens.

Portées par la popularité des séries ‒ américaines d’abord, internationales ensuite ‒ et leur offre attractive, leur facilité d’accès (sur téléviseurs, mais aussi tablettes et smartphones), les plateformes de streaming répondent à une demande forte de notre époque. Aujourd’hui, les contenus sont enrichis, plus variés (émissions de cuisine, documentaires, dessins animés, etc.) et multiculturels. Certaines plateformes, notamment Amazon, ont même mis la main sur les droits de retransmission d’événements sportifs sacrés en France : le géant du web diffuse les matchs en soirée de Roland-Garros et certains match de Ligue 1 et de Ligue 2 de foot (droit acquis jusqu’en 2024). Parallèlement, l’offre en films et séries continue de s’étoffer jour après jour.

Au total, on recensait 78 plateformes en France en 2020. La plupart sont confidentielles et positionnées sur des contenus spécifiques (manga, sport, jeunesse, spectacle vivant, cinéma d’auteur, etc.). Mais les principales sont incontournables. Tour d’horizon.

Les principaux services de streaming

Abonnement mensuel Abonnement annuel Nombre d’écrans simultanés
Netflix Essentiel avec pub 5,99 € 1
Essentiel 10,99 € 1
Standard 13,49 € 2
Premium 19,99 € 4
Amazon Prime Video 6,99 € 69,90 € 3
OCS 2 écrans 10,99 € 2
3 écrans 12,99 € 3
Canal+ Séries 1 utilisateur 6,99 € 1
2 utilisateurs 9,99 € 2
4 utilisateurs 11,99 € 4
Apple TV+ 6 utilisateurs (Partage Familial) 9,99 € 6
Disney+ Standard avec publicité 5,99 € 2
Standard 8,99 € 89,90 € 2
Premium 11,99 € 119,90 € 4
Paramount+ 7,99 € 79,90 € 2

Netflix, le pionnier

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© Mariia – stock.adobe.com

Netflix, présent en France depuis fin 2014, a réveillé le marché de la vidéo à la demande par abonnement qui balbutiait jusqu’alors. Aujourd’hui, il est ultradominant : il revendique 10 millions d’abonnés en France. Son argument phare n’est plus le prix : Netflix est parmi les services de streaming les plus chers. Mais selon Médiamétrie, 61 % et 58 % des abonnés à Canal+ Séries et à Amazon Prime Video regardent néanmoins aussi des contenus sur Netflix (2).

Abonnements

  • Essentiel avec pub : 5,99 €/mois (1 écran, contenus HD)
  • Essentiel : 10,99 €/mois (1 écran, contenus HD)
  • Standard : 13,49 €/mois (2 écrans simultanés, contenus Full HD)
  • Premium : 19,99 €/mois (4 écrans simultanés, contenus Full HD et ultra-HD)

Contenus accessibles en streaming et en téléchargement (hors connexion Internet), sauf dans le cadre de l’offre Essentiel avec pub (uniquement en streaming).

Accès

Il est possible de souscrire au service depuis le site Internet de Netflix, depuis l’application mobile (à télécharger dans l’App Store ou le Google Play Store) ou depuis l’application proposée dans l’interface des box Internet. Netflix est en effet distribué par Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR. Free intègre même l’offre Essentiel dans son package de services avec la Freebox Delta (49,99 €/mois). Netflix a aussi noué un partenariat avec Canal+, qui intègre l’offre Essentiel dans le pack Ciné-Séries à 34,99 €/mois.

Catalogue

C’est sans doute le plus vaste, et le catalogue de Netflix s’enrichit de dizaines de titres chaque mois. Des films, des séries, des documentaires… Chacun trouvera toujours quelque chose à regarder. Netflix propose de très nombreuses productions originales dans différents domaines, de l’animation japonaise (The Seven Deadly Sins, Les Chevaliers du Zodiaque…) aux séries (13 Reasons Why, The Crown, Life, Stranger Things…) en passant par les films (Mowgli : La légende de la jungle, Banlieusards…) ou les spectacles d’humoristes (Dany de Boon : Des Hauts-de-France, Fary is the new black…). Il négocie aussi les droits de diffusion exclusive de certains programmes.

Amazon Prime Video, la vidéo… en plus !

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© Mariia – stock.adobe.com

Chez Amazon, le streaming est l’un des services inclus dans le programme de fidélité Amazon Prime à 6,99 €/mois. Films, documentaires, spectacles et séries s’ajoutent à la livraison gratuite en 1 jour ouvré, aux 5 Go de stockage gratuit dans le cloud Amazon Drive (Amazon a néanmoins annoncé la fermeture de ce service au 31/12/2023), aux courses livrées en moins de 2 h (Amazon Now), aux jeux vidéo et aux ebooks à volonté (Prime Gaming et Prime Reading) et à la musique en illimité (Prime Music).

Abonnements

  • 6,99 €/mois ou 69,90 €/an pour souscrire au programme de fidélité Amazon Prime, qui donne accès à Amazon Prime Video. Jusqu’à 3 écrans en simultané, contenus en HD.
  • Amazon propose aussi Prime Student, une offre pour les étudiants à 34,95 €/an (4 ans maximum).
  • Contenus disponibles en streaming et en téléchargement (hors connexion Internet).
  • Un « Pass Warner » à 9,99 €/mois donne accès à l’ensemble des séries HBO et aux 12 chaînes Warner Bros Discovery (Warner TV, Discovery Channel, Cartoon Network, etc.).

Accès

Amazon Prime Video est disponible pour les abonnés au programme Prime. Le service est accessible avec ses identifiants Amazon depuis le site Internet dédié (www.primevideo.com), depuis l’application mobile (à télécharger dans l’App Store ou le Google Play Store) ou depuis les applis des box et TV connectées.

Les abonnés Freebox Delta (49,99 €/mois) ont accès à Amazon Prime Video sans surcoût.

Catalogue

À ses débuts, le catalogue de Prime Video était pâlichon face à ceux de ses concurrents. Il se distinguait de Netflix par son catalogue cinéma. Désormais, Amazon propose toujours autant de films, mais aussi des séries à succès (Fleabag, Maradona, Mixte, Mr Robot, Reacher, Upload, etc.), des spectacles (Qui rit sort), des documentaires (Montre jamais ça à personne).

En octobre 2022, Amazon a signé en France des accords avec Warner Bros Discovery et Sony, avec à la clé des accords de diffusion, exclusive ou non, de séries (DMZ, Peacemaker, Pretty Little Liars, The Original, etc.) et de films (Spider-Man : No Way Home, Uncharted, Morbius, etc.). Au printemps 2021, Amazon mettait la main sur le studio MGM, ses 4 000 films et 17 000 épisodes de séries. Et début 2023, le géant a récupéré le très convoité catalogue de HBO (Game of Thrones, Westworld, The Last of Us, etc.), perdu par OCS (qui, pour sa part, disparaît). Un catalogue désormais très musclé.

Canal+ Séries, la riposte de Canal+

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Lancée en mars 2019, Canal+ Séries est la riposte de Canal+ pour faire face à Netflix. Il s’agit de l’offre la moins chère pour pénétrer l’univers Canal, un service dédié au streaming de séries. Le contenu de la plateforme, fait de séries originales, de séries américaines, européennes, de films d’animation et de documentaires, est riche et de qualité.

Abonnements

Toutes les offres intègrent de la HD et de la 4K.

  • 6,99 €/mois pour 1 utilisateur
  • 9,99 €/mois pour 2 utilisateurs simultanés
  • 11,99 €/mois pour 4 utilisateurs simultanés

Contenus disponibles en streaming et en téléchargement (hors connexion Internet).

Distribution

Canal+ Séries est disponible sur ordinateur, smartphone, tablette et téléviseurs connectés (Samsung, Sony, LG, Hisense via l’application myCanal). Le service est aussi proposé sur clés TV (Apple TV, Android TV, Apple TV) et consoles de jeu (Xbox et Playstation). Vous retrouverez également les offres Canal+ dans les box de Free, SFR, Orange et Bouygues Telecom.

Catalogue

Le catalogue de Canal+ Séries est constitué de créations originales (Le bureau des légendes, Marie-Antoinette, La guerre des mondes, Le flambeau, Validé, Versailles, etc.), de séries américaines et européennes (Désordres, Killing Eve, Mood, The Shield, etc.), de séries animées (Les cahiers d’Esther, Moot-Moot, etc.) et de séries documentaires. L’offre intègre aussi tout le catalogue de la plateforme Lionsgate+ (ex-Starzplay), constitué de nombreux films et séries.

Apple TV+, l’originale

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© Mariia – stock.adobe.com

Lancée en 2019, Apple TV+ ne propose que des créations originales d’Apple : séries, films, documentaires, émissions pour enfants, spectacles, etc. Le catalogue est moins riche que sur les autres plateformes, qui financent la production de programmes et en achètent d’autres. Mais les contenus d’Apple, on ne les trouve que chez Apple.

Abonnements

Lancé à 4,99 €/mois ou 49 €/an, l’abonnement à Apple TV+ coûte aujourd’hui 9,99 €/mois et la firme de Cupertino ne propose plus de formule annuelle. 6 personnes pourront profiter d’un même abonnement en passant par la fonction de partage familial d’Apple.

Accès

Le service d’Apple est disponible depuis une Apple TV et sur iPhone ou iPad depuis l’application à télécharger dans l’App Store. Il est également proposé dans l’app Apple TV sur certaines smart TV (Samsung, LG et Sony), chez Free, Google TV, Roku, Playstation et Xbox. Les contenus sont enfin accessibles depuis un navigateur (Safari, Chrome, Firefox) sur le site tv.apple.com.

Catalogue

Apple décrit son mince catalogue comme un choix de la qualité sur la quantité. De fait, l’offre de contenus d’Apple TV+ est sans comparaison avec celle de Netflix ou d’Amazon : vous n’y trouverez que quelques centaines de films, séries, documentaires, mais tous sont des créations originales exclusives.

Disney+, l’empire contre-attaque

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© Mariia – stock.adobe.com

Aux États-Unis, Disney+ a enregistré 10 millions d’inscriptions dès le premier jour. Lancé en France quelques mois plus tard, en mars 2020, et dans des dizaines de pays par la suite, le service compte aujourd’hui plus de 152 millions d’abonnés (221 millions en comptant les abonnés à ses autres plateformes, Hulu et ESPN+). La plateforme est détenue par l’empire Walt Disney Company par l’intermédiaire de ses filiales Pixar Animation Studios, Marvel Studios, Lucasfilm et National Geographic Channel.

Abonnements

Disney+ est accessible pour un abonnement de 8,99 €/mois ou 89,90 €/an depuis février 2021. Désormais, il propose aussi un abonnement avec publicité à 5,99 € (1080p Full HD, sans téléchargement) et un abonnement Premium à 11,99 €/mois ou 119,90 €/an (résolution jusqu’à 4K HDR, possibilité de télécharger des contenus).

Accès

Inscription sur DisneyPlus.com depuis le navigateur web d’un ordinateur ou d’un appareil mobile, ou depuis l’application Disney+ (iOS, Android). Disney+ est également disponible sur les TV connectées (Android TV, Hisense, LG sous WebOS, Panasonic, Samsung sous Tizen), clés TV (Amazon Fire TV , Chromecast, Apple TV, Roku), consoles de jeu (Playstation, Xbox) et box opérateurs.

Catalogue

Le catalogue Disney+ rassemble plus de 500 films, 15 000 épisodes et 80 productions originales Disney+. Vous y trouverez notamment des séries originales telles que Falcon et le Soldat de l’Hiver, The Mandalorian et High School Musical – La Comédie Musicale : La Série. Il compte aussi les superbes documentaires signés National Geographic.

Paramount+, la plus récente

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© Mariia – stock.adobe.com

On savait Paramount+ sur la ligne de départ, voici le service officiellement lancé en France. Avec lui, arrivent des contenus provenant des chaînes du groupe MTV, Showtime, Comedy Central, CBS, Nickelodeon et le catalogue de Paramount Pictures. Lancé aux États-Unis en 2014 (sous le nom de CBS All Access), le service compte déjà plus de 40 millions d’abonnés. Un concurrent sérieux pour Netflix, Amazon Prime, Disney+ et les autres.

Abonnements

L’abonnement coûte 7,99 €/mois ou 79,90 €/an. Mode hors connexion disponible pour certains contenus.

Accès

Paramount+ est disponible depuis le site Paramountplus.com ou l’application mobile (iOS, Android). Les appareils suivants sont également compatibles : téléviseurs Samsung récents (après 2017), Android TV, clés Amazon Fire, Chromecast et Roku, Apple TV. Orange et Canal+ sont distributeurs du service.

Catalogue

Le service revendique 4 000 programmes, films, séries, documentaires, etc. Le catalogue de Paramount+ regroupe les programmes des chaînes Showtime (Dexter, Californication, etc.), CBS (Magnum), MTV (Jackass), Comedy Central (South Park), Nickelodeon (Bob l’Éponge, Dora l’exploratrice) et de Paramount Pictures (Le Parrain, Star Trek, Top Gun, Titanic, Transformers…). Paramount+ promet aussi des contenus exclusifs, et un accord signé avec Gaumont lui permet de proposer 200 films supplémentaires au lancement.

Les plateformes de cinéma d’auteur, pour les cinéphiles exigeants

La Cinetek

cinetek

La plateforme a constitué son catalogue de 1 400 longs métrages (dont 450 en exclusivité) en demandant à 80 réalisateurs de dresser la liste de leurs 50 films de chevet. Ce service offre une mine d’infos (biographies, filmographies) et des bonus.

  • Accessible sur ordinateurs, smartphones et tablettes
  • Compatible Chromecast
  • 1 flux simultané
  • Tarifs : location d’un film pour 2,99 € ; abonnement à une sélection de 10 films/mois pour 2,99 €/mois ou 30 €/an

Mubi

mubi

Elle base son offre sur les films cultes, classiques et indépendants, récompensés en festivals. Chaque jour, la plateforme en ajoute un à son catalogue et en supprime un autre, si bien que 30 seulement sont disponibles.

  • Accessible sur ordinateurs, smartphones, tablettes et via Apple TV, Playstation, Roku et Samsung Smart TV
  • En streaming ou en téléchargement
  • 5 appareils par compte, 2 flux simultanés
  • Compatible Google Cast et Airplay
  • Tarifs : 11,99 €/mois ou 95,88 €/an, 7 jours d’essai gratuit

Tënk

tenk

Tënk se focalise sur les documentaires d’auteurs. La plateforme propose 70 films en permanence et en ajoute 7 nouveaux chaque vendredi, pour une diffusion de 2 mois. Ils sont ensuite proposés à la location (2 €/48 h) parmi les 600 disponibles en VOD.

  • Accessible sur ordinateurs, Android TV et Apple TV
  • Compatible Airplay et Chromecast
  • Disponible en streaming uniquement
  • Tarifs : 6 €/mois ou 60 €/an

UniversCiné

univers cine

Plateforme dédiée au cinéma indépendant. Son catalogue de 5 000 longs métrages comprend des classiques contemporains, mais aussi des pépites plus confidentielles.

  • Tarifs : location à partir de 2,99 € ou abonnement (6,99 €/mois, 9,99 €/mois ou 15,99 €/mois selon le catalogue choisi)
  • Accessible sur ordinateurs, smartphones, tablettes, Android TV, Apple TV, Amazon Prime Video, box Orange
  • Compatible Chromecast et Airplay

Filmo

filmotv

L’un des pionniers de la vidéo à la demande. Créé en 2008, le service sélectionne les films de réalisateurs internationaux, les regroupe par thèmes ou sujets d’actualité et offre des bonus (coulisses, scènes coupées, anecdotes de tournage, etc.).

  • Accessible sur ordinateurs, smartphones, tablettes, TV connectées, Amazon Prime Video, Molotov.tv et les box Internet
  • Tarifs : abonnement illimité à 6,99 €/mois ou 69,99 €/an

OCS, la fin d’un pilier français

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© Glucasg

OCS, acteur majeur du streaming vidéo en France (3,3 millions d’abonnés), devrait disparaître dans les prochains mois. Orange, son principal actionnaire, vient en effet de céder l’entreprise, ainsi que les activités de production Orange Studio, à son partenaire historique Canal+. Le petit bouquet français, en concurrence avec les mastodontes américains que sont Netflix, Amazon, Disney+ ou Paramount+, était lourdement déficitaire. Les clients devraient migrer vers Canal+ à mesure du lancement de nouvelles offres commerciales.

Mk2 Curiosity, garanti sans algorithmes

mk2curiosity

Avec son offre mk2 Curiosity, mk2 s’adresse aux cinéphiles. Le groupe se distingue en promettant qu’aucun algorithme ne viendra orienter les choix du spectateur, qui sera guidé dans le catalogue à travers une sélection mise au point par des programmateurs. mk2 préfère parler de « club-ciné » en ligne plutôt que d’offre de vidéos à la demande. Son ambition est même de s’imposer comme un média de cinéma, rythmé par une newsletter hebdomadaire.

Abonnements

mk2 propose 3 films dans le cadre d’un accès gratuit sous forme AVOD (Advertising video on demand, c’est-à-dire avec publicité). Pour couper la pub et accéder à l’intégralité du catalogue, il faut s’abonner pour 5,99 €/mois sans engagement. Dans tous les cas, il faut créer un compte.

Accès

Vous pouvez souscrire au service et accéder aux contenus depuis le site dédié (www.mk2curiosity.com) ou depuis l’application mobile disponible sous Android et iOS. Notez que l’application est compatible avec Chromecast et avec Airplay, ce qui permet de diffuser les vidéos sur votre téléviseur s’il est compatible. Vous trouverez aussi l’application dans les stores de l’Apple TV et des Android TV.

Catalogue

mk2 Curiosity propose un catalogue composé de 400 films, documentaires et courts-métrages. Loin des blockbusters qui font le succès des plateformes concurrentes, mk2 décrit son catalogue par auteurs et réalisateurs, et par thématique. Au lancement, on retrouve par exemple le film à sketchs de John Landis, Hamburger Film Sandwich ; le documentaire Jodorowsky’s Dune (Frank Pavich) sur le projet chaotique du réalisateur Jodorowsky d’adapter en film le roman Dune de Frank Herbert ; mais aussi des œuvres signées Ryusuke Hamaguchi, Andrea Arnold, Robert Bresson, Michael Haneke, Tobe Hooper, Abbas Kiarostami, Krzysztof Kieślowski, Laura Poitras, Lotte Reiniger, Frederick Wiseman, Edward Yang… Avis aux connaisseurs !

Free Oqee Ciné

logo OQEEbyFree

Pour sa première offre de streaming, Free mise sur le tout gratuit. Les programmes seront ponctués de publicités (AVOD, pour Advertising video on demand). Oqee Ciné est réservé aux abonnés Freebox.

Abonnements

Aucun abonnement, l’accès est gratuit (réservé aux abonnés Freebox).

Accès

Vous pourrez accéder aux films et aux séries depuis votre Freebox Player (Freebox Révolution, Pop et Free Devialet) ou via l’application smartphone Oqee by Free (iOS et Android), sur les Apple TV et les téléviseurs Android TV.

Catalogue

Le service de Free ouvre un catalogue de 300 films et séries. Au programme, des blockbusters (Limitless, xXx, Godzilla, Hellboy…), des films jeunesse (Les Muppets dans l’Espace, Tintin, Stuart Little 2…), des séries (Damages, Drôles de dames, StartUp, Taken…), des comédies (Nuits blanches à Seattle, 30 ans sinon rien), des thrillers, des dessins animés et des drames. Une offre pour le très grand public.

Spliiit • L’idée fûtée qui agace les géants

Le Monde et l’Équipe pour s’informer, Deezer ou Spotify pour écouter de la musique, Microsoft 365 pour profiter de logiciels de bureautique, Apple Arcade pour jouer en ligne, et bien sûr Netflix, Amazon Prime Video et Canal+ Séries, pour ne rien rater des séries et films du moment… Avec autant d’abonnements, la facture finit salée ! À moins de s’intéresser à Spliiit, cette start-up lancée sur une idée toute simple : rassembler les utilisateurs pour partager les abonnements. Chacun peut proposer au partage son propre abonnement à un service, et profiter à moindre coût de l’abonnement de quelqu’un d’autre pour une autre plateforme.

Aujourd’hui, via Spliit, on peut accéder à Disney+ pour 2,71 €/mois (au lieu de 8,99 €), à Netflix pour 5,08 €/mois (au lieu de 17,99 €) ou encore à Deezer pour 3,50 €/mois (au lieu de 10,99 €) ! À l’inverse, partager votre abonnement Disney+ peut vous rapporter 6,75 €/mois.

L’offre, certes intéressante, soulève toutefois des questions. Est-elle bien légale ? Les conditions générales de Netflix, Deezer et les autres interdisent bien toute utilisation commerciale de leur service. Mais ce sont les abonnés, et non pas Spliiit, qui y contreviennent. La start-up se positionne comme un « agent prestataire de services de paiement » : il met les utilisateurs en relation et gère les paiements, rien de plus. En clair, en partageant votre accès via Spliiit, c’est vous qui êtes fautif ! Les risques encourus sont toutefois faibles… Le pire scénario conduirait peut-être la plateforme concernée à mettre un terme à votre abonnement, après plusieurs avertissements sans doute.

Autre question : pourquoi les plateformes laissent-elles faire Spliiit, alors qu’a priori, chaque partage d’abonnement revient à laisser filer un abonné potentiel ? L’entreprise revendique 110 000 clients actifs, sûrement trop peu pour que la nuisance justifie les frais de justice qu’entraînerait une procédure. À moins d’en avoir les moyens… À ce jour, trois plateformes, Apple, Netflix et Disney+, ont attaqué Spliiit en justice pour contrefaçon, violation des conditions générales d’utilisation, concurrence déloyale et parasitisme. L’affaire suit son cours.

22 novembre 2023

Black Friday 2023 – Une débauche de fausses promotions

Les marchands se sont donné une semaine pour vendre à tour de bras. Alors pour profiter de cette orgie de consommation, ils n’hésitent pas, comme les années précédentes, à multiplier les fausses promotions en surfant sur une législation peu contraignante. La preuve par l’exemple.

En boutiques comme en ligne, le Black Friday bat son plein ! Toute la semaine, les marchands cherchent à attirer un maximum de clients à coups de réductions et de bons plans. Et pour cela, ils ont une technique : faire croire au consommateur qu’il fera à coup sûr une bonne affaire. Sauf que la réalité est tout autre. L’enquête menée par l’Observatoire de la consommation de l’UFC-Que Choisir montre que, comme les années précédentes, les fausses promotions pullulent, grâce à une législation trop favorable aux professionnels. Lorsqu’un marchand souhaite mettre en place une promotion, il doit impérativement prendre comme prix de référence (le prix barré à partir duquel est calculé le montant de la réduction) le prix le plus bas qu’il a appliqué durant les 30 jours précédents. Sauf que bon nombre de commerçants contournent cette disposition, voire ne la respectent pas. La preuve avec 5 exemples pris au hasard sur Internet.

Amazon.fr

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Sur cette annonce, le géant du e-commerce a respecté la législation. Cet aspirateur a été vendu entre 103 et 125 € dans le mois précédant le Black Friday. Mais avant cette date, Amazon l’a régulièrement proposé à 79,99 €, y compris en août dernier. Ce prix est d’ailleurs celui auquel Cdiscount vend ce même produit depuis des mois. La remise réelle est donc plus proche de 6 % que de 28 %.

Conforama.fr

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Conforama aussi respecte la loi. Ce four était bien vendu 499,99 € dans le mois précédant la promotion. Mais juste avant cette période, il était déjà à 299,99 €. En fait, depuis des années, Conforama fait basculer le prix de cet article de 499 à 299 € et inversement, au gré des promotions. Le marchand fait d’autant plus ce qu’il veut qu’il est le seul à vendre ce four sous cette référence, ce qui rend difficile toute comparaison.

Cdiscount.com

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À quelques jours près, Cdiscount aurait pu respecter la loi. Mais le prix de 349,99 € n’a été appliqué qu’à partir du 18 octobre, pour une promotion intervenue le 13 novembre, soit pas tout à fait 30 jours plus tard. Le marchand ne pouvait donc pas prendre ce prix comme référence. C’est dommage parce qu’à 319,99 €, il s’agit plutôt d’une bonne affaire. Ce même lave-vaisselle est généralement vendu ailleurs autour de 400 €.

Rakuten.com

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Pour éviter de s’embarrasser de la règle des 30 jours, certains marchands profitent d’une exception à la règle : le « prix de comparaison », que Rakuten appelle le « prix conseillé ». Il s’agit d’un prix appliqué par d’autres marchands ou conseillé par le fabricant, fourni à titre d’information. Le fait de le barrer et d’y accoler un pourcentage de réduction vise bien sûr à faire croire au consommateur qu’il lui a accordé une belle ristourne, alors qu’il n’en est rien. De fait, ce robot est vendu autour de 520 € chez de nombreux commerçants sans réduction. Légal, mais trompeur.

Fnac.com

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Faute d’indication sur l’origine, le prix barré est censé être celui qu’appliquait le marchand dans le mois précédant la promotion. Or, il n’en est rien. Le prix de 1 109 € a bien été appliqué par d’autres sites, tels qu’Auchan, Boulanger ou encore Darty, mais jamais par Fnac.com, où il a tourné autour de 630 € pendant tout le mois d’octobre. On l’a même trouvé pendant quelque temps à 570 € sur Amazon. Là encore, si le prix est plutôt intéressant, ce n’est pas la bonne affaire promise.

Conclusion

La législation a beau avoir été renforcée il y a 2 ans, elle est encore loin de protéger les consommateurs contre les fausses promotions, tant la contourner est facile. Si le Black Friday peut être l’occasion de faire une bonne affaire, ce n’est pas forcément le cas. Et généralement pas dans les proportions indiquées. En fait, ce Black Friday 2023 montre plus que jamais à quel point les marchands n’hésitent pas à manipuler les prix tout au long de l’année pour afficher la réduction la plus forte possible et déclencher plus facilement l’acte d’achat. Les consommateurs ne doivent pas être dupes et ne pas se fier aux ristournes affichées. Ils doivent au contraire plus que jamais suivre l’évolution des prix de vente et comparer les offres entre les différents marchands.

22 novembre 2023

Aggravation de l’accès aux soins – L’UFC-Que Choisir attaque l’État pour inaction

Depuis plus de 10 ans l’UFC-Que Choisir ne cesse de sonner l’alerte sur les inégalités d’accès aux soins en France. Aujourd’hui, elle publie une nouvelle étude qui montre l’aggravation criante de ces inégalités en actualisant sa carte interactive. Après des années de négociations auprès des décideurs politiques qui restent sans réponse, elle saisit aujourd’hui le Conseil d’État pour faire constater et sanctionner la coupable inaction gouvernementale, et enjoindre l’État à prendre les mesures à la hauteur des enjeux. L’association lance également ce jour, avec ses associations locales, une campagne nationale de sensibilisation et de mobilisation #MaSantéNattendPlus. Elle invite les Français à consulter sa carte interactive et à soutenir son action en signant et partageant en masse sa pétition « Accès aux soins : j’accuse l’État ».

83 % des Français résident dans un désert médical

L’accès géographique à la médecine de ville, qui s’est détérioré ces dernières années, (1), est aujourd’hui extrêmement dégradé sur le territoire. En se basant sur l’offre médicale accessible à moins de 45 minutes de route, notre étude montre en effet que 19,3 % des Français résident dans un désert médical (2) pour l’ophtalmologie, et que 24,8 % des femmes et 28,9 % des enfants habitent respectivement dans un désert médical gynécologique et pédiatrique (3).

Si les déserts médicaux sont moins répandus pour les généralistes (2,6 % de la population), la situation reste tout de même tendue pour 23,7 % des usagers qui ont d’importantes difficultés (4) pour accéder à ce pilier du parcours de soins à moins de 30 minutes de chez eux.

En combinant la dimension géographique et financière de l’accès aux soins, c’est-à-dire en ne prenant en compte que l’accès aux praticiens ne pratiquant pas de dépassements d’honoraires, la situation devient absolument catastrophique en ce qui concerne l’accès aux spécialistes, et ceux tant dans les zones rurales qu’urbaines.​

Carte fracture sanitaire
© UFC-Que Choisir
Carte fracture sanitaire
© UFC-Que Choisir

En fixant l’attention sur les seuls médecins respectant le tarif de base de la sécurité sociale, ce sont ainsi 50,3 % des enfants qui habitent dans un désert médical pour les pédiatres, 59,3 % des habitants du pays qui résident dans un désert médical pour les ophtalmologues, et 69,6 % des femmes qui sur le territoire national vivent dans un désert médical pour les gynécologues. Au global, ce sont 83 % de nos concitoyens qui vivent dans un désert médical pour au moins l’une des spécialités !

Obtenir un rendez-vous chez un médecin : une gageure aujourd’hui

Les bénévoles des associations locales de l’UFC-Que Choisir ont contacté anonymement 2 642 médecins généralistes présents dans 70 départements pour savoir s’ils acceptaient de les suivre en tant que médecin traitant. Quatre ans après une première enquête de ce type (5), les résultats montrent une inquiétante dégradation de la situation puisque la majorité des généralistes interrogés (51,5 %) (6) ont refusé cette demande alors qu’ils étaient 44 % en 2019. Compte tenu de l’évolution de la démographie des généralistes (7), il n’est pas surprenant de constater que la principale raison du refus évoquée par les médecins est le fait qu’ils suivent déjà trop de patients (74 % des cas), la deuxième raison évoquée étant leur retraite qui approche (12 % des refus).

Les bénévoles de l’association ont également contacté 761 ophtalmologues présents dans 65 départements afin de demander s’il était possible d’obtenir un rendez-vous pour une visite de contrôle, en tant que nouveaux patients. Dans 28 % des cas, les professionnels interrogés ont refusé de planifier un rendez-vous. Et quand un ophtalmologue accepte de vous recevoir, pour être effectivement examiné, il faut voir loin ! En effet, le délai moyen d’obtention d’un rendez-vous est de 65 jours, et peut même parfois être supérieur à 1 an. Les délais d’attente pour consulter un ophtalmologue sont réduits si les usagers s’adressent à des professionnels pratiquant des dépassements d’honoraires… « Autrement dit, pour consulter un spécialiste, le temps, c’est de l’argent, ce qui est tout simplement intolérable dans le secteur de la santé. » déplore Marie-Amandine Stevenin, Présidente de l’UFC-Que Choisir.

Face à une situation intolérable, la coupable inaction gouvernementale

Pour répondre à cet éloignement de l’accès aux soins, l’UFC-Que Choisir promeut depuis 2012 la mise en place de mesures concrètes (8) visant à résorber la fracture sanitaire. Si un nombre croissant de parlementaires partagent les positions de notre association et les défendent dans le cadre de nombreuses propositions de lois/amendements qu’ils portent, le gouvernement, lui, fait systématiquement obstruction, en promouvant le statu quo plutôt que l’action résolue.

Plus particulièrement, l’exécutif rejette avec une inquiétante obstination toutes les demandes en lien avec la régulation de l’installation des médecins, arguant de l’inefficacité d’une telle mesure. Comment encore tolérer un tel discours alors même que des règles d’installation de nombreuses autres professions libérales dans le domaine de la santé (les sages-femmes, les infirmières, les kinésithérapeutes, ou encore dernièrement les dentistes) permettant de mieux répartir l’offre sur le territoire existent et montrent une véritable efficacité ?

L’UFC-Que Choisir attaque l’État pour inaction et lance une grande campagne #MaSantéNattendPlus

Devant l’urgence à mettre fin aux inégalités territoriales sur l’accès aux soins et refusant d’assister plus longtemps au spectacle affligeant d’un gouvernement faisant preuve d’immobilisme, l’UFC-Que Choisir, association agréée en santé, passe aujourd’hui à l’action :

  • Elle dépose un recours devant le Conseil d’État pour que la plus haute autorité administrative constate et sanctionne l’inaction du gouvernement, mais en plus qu’elle l’enjoigne à prendre sans délai les mesures courageuses permettant de résorber la fracture sanitaire ;
  • Elle lance, avec ses associations locales, une campagne de terrain pour sensibiliser et mobiliser les habitants de nos territoires contre les déserts médicaux auxquels ils sont confrontés. Ses associations locales entourent de rubalises « J’accuse l’État » certains lieux stratégiques (CPAM, ARS) pour symboliser les inégalités d’accès aux soins et dénoncer l’inaction du gouvernement ;
  • Elle invite l’ensemble des Français à consulter sa carte interactive gratuite sur l’état de l’accès aux soins dans leurs communes, et les appelle à soutenir massivement son action en signant et partageant sa pétition « Accès soins – J’accuse l’État ».

Télécharger l’étude complète

Notes

(1) Dans notre étude, nous montrons que l’accès territorial à un généraliste, à un pédiatre, et à un gynécologue et à un ophtalmologue s’est dégradé depuis 2021 pour respectivement 44,4 %, 23,7 %, 54,2 % et 71,3 % de la population française.

(2) Un désert médical est caractérisé ici par une accessibilité médicale au moins 60 % inférieure à la moyenne nationale.

(3) Voir notre étude complète pour prendre connaissance de la méthodologie employée. Pour élaborer les constats chiffrés sur la fracture sanitaire, l’UFC-Que Choisir a fait appel l’expertise de Benjamin Montmartin, Professeur d’Économétrie et Sciences des données (Skema Business School) pour collecter et traiter les données relatives aux tarifs pratiqués par les professionnels de santé, ainsi que pour calculer finement les temps de trajet pour que les usagers puissent se rendre de chez eux aux cabinets des professionnels.

(4) Un accès difficile est caractérisé ici par une accessibilité médicale au moins 30 % inférieure à la moyenne nationale.

(6) Cette moyenne masque d’importantes disparités territoriales, que nous précisons dans l’étude.

(7) Voir à ce sujet notre étude du 3 avril 2023 sur l’évolution de l’offre de soins : https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-acces-aux-soins-la-medecine-hospitaliere-et-de-ville-en-etat-d-urgence-vitale-n106898/

(8) L’association plaide plus particulièrement pour : i) Instaurer un conventionnement territorial des médecins, ne leur permettant plus de s’installer en zones surdotées, à l’exception du secteur 1 (tarif de la sécurité sociale) quand la situation l’exige (remplacement d’un médecin partant à la retraite ou zone très largement sous-dotée en médecins en secteur 1) ; ii) Fermer l’accès au secteur 2 (à honoraires libres) à l’origine du développement incontrôlé des dépassements d’honoraires. Les nouveaux médecins ne devraient avoir le choix qu’entre un secteur 1 aux honoraires sans dépassements et l’Option de pratique tarifaire maîtrisée (OPTAM), qui encadre les dépassements d’honoraires.

#MaSante
NattendPlus

L’UFC-Que Choisir attaque l’État en justice pour inaction.
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21 novembre 2023

Maladies cardiovasculaires – Le sommeil au cœur de la prévention

En tentant de respecter plusieurs facteurs protecteurs liés au sommeil, on peut limiter le risque d’être victime d’un infarctus ou d’un AVC. Explications.

Un bon sommeil peut permettre de diminuer sensiblement le risque de maladies cardiovasculaires. C’est ce que montre un travail mené par une équipe de chercheurs français et suisses dont les résultats viennent d’être rendus publics. Si plusieurs études avaient précédemment montré le lien entre ces pathologies et tel ou tel aspect de nos nuits, ces scientifiques ont passé en revue un ensemble de 5 critères susceptibles d’exercer une influence positive. À savoir dormir en moyenne 7 à 8 heures par nuit, ne souffrir ni d’insomnie, ni d’apnée du sommeil, ni de somnolence diurne excessive, et enfin être plutôt « du matin ». Au bout de près de 9 ans de suivi de plus de 11 000 quinquas et sexagénaires, les chercheurs ont confirmé l’importance de ces composantes pour éviter l’infarctus du myocarde et l’accident vasculaire cérébral. D’après leurs conclusions, par rapport aux personnes qui ne cochent qu’une seule case, voire aucune, celles qui réunissent 4 critères positifs ont un risque réduit de près de 40 %, et cette réduction s’élève à 63 % pour celles qui en réunissent 5.

Bonnes habitudes à prendre

« Ce que montre aussi notre étude, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour changer : les personnes qui ont amélioré leur score au fil du temps voient leur risque diminuer », précise Jean-Philippe Empana, directeur de recherche Inserm au sein du Centre de recherche cardiovasculaire à Paris. Soit. Mais tous les items ne sont pas si faciles à modifier. Être du matin ou du soir n’est pas un choix. Les insomnies non plus mais on peut tenter de s’en débarrasser en appliquant diverses recommandations, dont celles tenant aux écrans, en soignant les maux qui perturbent le sommeil ou en optant pour les solutions fiables disponibles en pharmacie. Ce sont souvent ces insomnies qui expliquent la somnolence diurne excessive, c’est aussi parfois l’apnée du sommeil. Celle-ci est favorisée par le surpoids, la consommation d’alcool ou de tabac, le diabète et l’hypertension. Ainsi, les bonnes habitudes telles que s’abstenir de fumer ou de boire en excès, adopter une alimentation équilibrée ou bouger suffisamment permettent de minimiser le risque de maladies cardiovasculaires non seulement de façon directe mais parce qu’elles favorisent un sommeil réparateur.

Enfin, le dernier facteur protecteur, à savoir dormir environ 7 à 8 h (« un repère pour l’ensemble de la population, pas une obligation absolue », précise Jean-Philippe Empana) est sans doute le plus facile à respecter. Combien d’entre nous négligent régulièrement d’écouter leur horloge biologique pour terminer un polar haletant ou une série addictive et s’en mordent les doigts le lendemain ?

21 novembre 2023