Opel Astra (2022) : premières impressions
La nouvelle Opel Astra change totalement, tant en termes de style que de niveau d’équipement et même d’agrément de conduite. Elle devient ainsi une sérieuse concurrente pour les modèles stars du segment des voitures compactes.
Cette 6e génération de l’Opel Astra, modèle commercialisé depuis 1991, n’a plus rien à voir avec ses devancières. Et bien que le constructeur avance qu’elle a été élaborée en Allemagne, elle utilise des organes provenant de sa maison mère, le groupe Stellantis, propriétaire de 14 marques dans le monde dont Alfa-Romeo, Citroën, DS, Fiat, Opel ou Peugeot. On retrouve donc logiquement des points communs avec les Peugeot 308 ou 3008, Citroën C4 ou C5X et même DS4, qu’il s’agisse de la plateforme ou des motorisations. Pour Opel, la nouvelle Astra marque une nouvelle étape vers son nouveau positionnement qui se veut plus premium. Et le résultat est plutôt convaincant grâce à un niveau d’équipement élevé et au nouveau code stylistique.
Qualité de vie à bord
Agréablement surpris par le style dynamique de la nouvelle Opel Astra, nous l’avons été tout autant en nous installant à bord. Le design de la planche de bord et, surtout, l’immense dalle (baptisée Pure Panel) conçue d’un seul tenant et intégrant les deux écrans de 10 pouces y sont certainement pour beaucoup. Mais, en y regardant de plus près, nous avons été un peu déçus, car contrairement à ce que l’on trouve sur la Mercedes Classe A par exemple, il ne s’agit pas d’une dalle en verre qui intègre les écrans mais d’un simple cache qui les recouvre, un peu comme un cadre photo. Il faut néanmoins reconnaître une très belle réalisation et ce détail confère en outre un très haut niveau technologique à la voiture. Pour les plus rétifs au tout technologique, Opel a décidé de conserver plusieurs commandes traditionnelles en dessous de l’écran central qui permettent de gérer la climatisation, la radio ou d’accéder en un clic à des menus particuliers. Reste une troisième solution : la commande vocale à activer par un « Hey Opel », assez efficace, qui permet de gérer la température, la navigation ou le téléphone. Tout cela, sans lâcher les mains du volant. Au global, le poste de conduite s’avère donc ergonomique et facile à prendre en main.
La qualité de fabrication progresse d’un pas de géant par rapport aux précédentes versions de 2016 et 2019 pour atteindre un excellent niveau. Les matériaux utilisés sont de bonne qualité et rembourrés à souhait, assurant une ambiance très sereine. Les passagers avant apprécieront les sièges AGR (certification d’une association allemande pour la santé du dos) très confortables et qui assurent un excellent maintien en toutes circonstances. Attention, ces derniers ne sont de série qu’à partir du 3e niveau de finition Élegance. Et encore, dans ce cas, seul le conducteur peut en bénéficier. Le passager ne sera concerné que sur la version haut de gamme Ultimate.
L’habitabilité est très bonne à l’avant mais manque de volume à l’arrière. Pire, à cause de la ligne plongeante, l’accès aux places arrière peut être délicat pour les plus grands qui devront faire très attention en s’installant à bord afin de ne pas se cogner. Et, une fois installés, ils constateront un manque de place pour les jambes. On regrette aussi une faible garde au toit qui risque de gêner les plus grands. Le coffre est dans la moyenne de la catégorie avec un volume de 422 à 1 339 litres. C’est un peu moins pour l’hybride rechargeable qui ne propose que de 352 à 1 268 litres de chargement, en raison de la présence des batteries situées en partie sous le coffre.
Au volant
Sous le capot de l’Astra, on peut trouver un large panel de moteurs : essence, diesel et hybride rechargeable. À noter qu’en 2023, une version 100 % électrique devrait faire son apparition. Nous avons conduit la version hybride rechargeable équipée d’un moteur thermique à essence 4 cylindres de 1,6 l de cylindrée pour une puissance de 150 ch associé à un moteur électrique de 110 ch, ce qui donne une puissance cumulée de 180 ch. En partant avec une batterie pleine, nous avons pu rouler 48 km en mode 100 % électrique sur des routes urbaines et nationales puis, après un trajet de 150 km, notre consommation de carburant s’est établie à un très honorable 4,2 l/100 km. Soulignons que nous nous sommes attachés à adopter une écoconduite quasi parfaite. Cela nous a quand même permis d’évaluer l’agrément du moteur et ses relances un peu mollassonnes. Il faut dire que l’Astra est plus axée sur le confort que sur les performances pures. Les suspensions, très efficaces, assurent effectivement un confort d’un haut niveau ce qui permet d’envisager des longs trajets.
Sur route, nous avons été un peu déçus par la direction qui manque de fermeté et qui n’offre pas toujours un bon ressenti. De même, le freinage est un peu étrange et il faut vraiment appuyer à fond sur la pédale pour obtenir un ralentissement digne de ce nom. Nous avons également un autre grief à l’encontre du système de maintien dans la voie que nous avons trouvé un peu trop vif. Sur des routes sinueuses, ce dernier donne des petits coups de volant très incisifs qui dégradent l’agrément de conduite. Dès lors, si le régulateur de vitesse adaptatif n’est pas engagé (conduite autonome de niveau 2), mieux vaut désactiver le système, ce sera beaucoup plus agréable pour le conducteur et les passagers.
Sécurité
L’Astra fait un énorme progrès dans ce domaine et reçoit tout ce qui se fait de mieux aujourd’hui. Par exemple, équipée d’une camera et d’un sonar, elle est capable de détecter tous les obstacles devant elle (piéton, cycliste, voiture), de jour comme de nuit et jusqu’à 140 km/h. Elle reçoit de base l’avertisseur de changement de voie intempestif (avec impulsion sur le volant en cas de déport), le freinage automatique d’urgence, les informations sur les limites de vitesse, l’alerte de vigilance conducteur de niveau supérieur, le régulateur de vitesse, l’allumage automatique des feux ou encore la commutation automatique des feux de route. Le plus haut niveau reçoit également des phares avant adaptatifs IntelliLux LED : composé de 168 LED par optique, donc 336 au total, ce système gère automatiquement la forme mais aussi la portée et l’intensité lumineuse du faisceau de phare.
L’Opel Astra en résumé
La nouvelle Opel Astra progresse de façon notable sur tous les tableaux et n’a plus à rougir. Elle devient même une excellente alternative à d’autres compactes souvent proposées à des tarifs plus élevés et parfois moins bien équipées. Si le modèle de base, baptisé Astra, est proposé à partir de 25 050 €, il ne s’agit pas du meilleur exemple. Pour disposer d’une Astra bien équipée, il faudra opter au minimum pour la finition de milieu de gamme Élegance. Dans ce cas, le tarif grimpe à 28 700 € et même à 38 250 € pour l’hybride rechargeable. C’est un peu moins que sa cousine la Peugeot 308 Hybrid qui s’affiche à 39 850 € en finition Shine (dotée de la même mécanique).
Les +
- Qualité de fabrication
- Niveau d’équipement
- Style
- Confort de conduite
Les –
- Accès aux places arrière
- Volume de coffre sur l’hybride rechargeable
- Commande de freinage
La version break de la nouvelle Astra arrivera en 2023.