Nitrites : ils pourraient provoquer des diabètes
Déjà pointés du doigt pour leurs probables effets cancérogènes, les nitrites présents dans la charcuterie s’avèrent à présent suspectés de favoriser le diabète de type 2.
Encore une bonne raison de les éviter ! Les nitrites, ces fameux additifs ajoutés à certaines charcuteries pour prolonger leur conservation et leur donner une jolie couleur rose, ne se contentent pas de favoriser le développement de cancers, ils pourraient aussi provoquer l’apparition du diabète de type 2. Voilà la conclusion à laquelle sont arrivés des chercheurs français (1), après avoir comparé la fréquence d’apparition de cette maladie chez plus de 100 000 adultes aux régimes alimentaires variés. Leur étude, dont les résultats sont publiés dans la revue Plos Medicine, suggère que les personnes qui consomment le plus de nitrites présentent un risque 27 % plus élevé de développer un diabète de type 2 que les individus qui en consomment le moins, et cela indépendamment des effets d’autres facteurs de risque connus (tabac, activité physique, surpoids, etc.).
Méfiez-vous des bouillons de légumes
D’après les auteurs, cette observation est corroborée par de précédentes expériences en laboratoire, qui ont notamment montré une « perturbation des voies de signalisation liées à l’insuline », en lien avec l’exposition alimentaire aux nitrites. Cet effet devra être confirmé par d’autres études, mais ces résultats constituent d’ores et déjà une raison de plus de se méfier des charcuteries contenant des nitrites, que ce soit sous la forme d’additifs (aux noms de code E250, E251 et E252) ou de bouillons de légumes naturellement riches en ces molécules (céleri, blettes…).
Rappelons enfin que les autorités de santé recommandent de réduire sa consommation de charcuteries, quel que soit leur contenu en nitrites. Saucisses, saucisson, jambon, rillettes… Ces produits sont très salés, très riches en graisses saturées et leur consommation favorise donc les maladies cardiovasculaires, même en l’absence de tout additif. Santé publique France recommande aux adultes de ne pas en consommer plus de 150 grammes par semaine.
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(1) Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Inserm, Inrae, université Sorbonne Paris Nord, université Paris Cité et Cnam).