Arthrose du genou – Un peu d’activité physique fait déjà beaucoup
Avec l’âge, les articulations s’usent et, parfois, une arthrose apparaît. Pratiquer une activité physique régulière fait partie des traitements recommandés. Viser une dose élevée n’est pas forcément la meilleure option.
Véritable traitement antidouleur, l’activité physique est systématiquement recommandée aux personnes souffrant d’arthrose. En effet, elle a un effet antalgique, limite la perte de mobilité au niveau de l’articulation touchée et aide à prévenir bien d’autres troubles chroniques. Son intensité doit, évidemment, être adaptée à la sévérité de l’arthrose. La question est donc de trouver la bonne dose, qui ne génère pas davantage de souffrance.
Cette délicate question a été étudiée par une équipe scandinave. Elle a proposé un programme d’activité physique à des patients souffrant d’arthrose du genou bien installée et symptomatique. Pendant 12 semaines, encadrés par des kinésithérapeutes, ces volontaires ont suivi 3 séances hebdomadaires. Au programme, des exercices d’endurance (aussi appelés exercices d’aérobie) qui sollicitent l’ensemble du corps, des exercices ciblant de grands segments du corps (comme les jambes) et des exercices ciblant spécifiquement le genou. Pour un groupe, ces séances duraient 70 à 90 minutes, pour l’autre 20 à 30 minutes.
L’étude, publiée dans la revue Annals of Internal Medicine, montre qu’un peu d’activité a déjà des retombées positives. Dans les deux groupes, environ la moitié des participants ont connu une amélioration de leur état. Le programme à haute dose n’apporte pas particulièrement de bénéfice supplémentaire.