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Fausses promotions – Showroomprive.com doit payer

Le site de ventes privées vient d’être condamné à une lourde amende pour avoir abusé de fausses promotions. Une pratique toujours courante dans le secteur du commerce en ligne malgré les récentes évolutions de la législation.

600 000 €, tel est le montant de l’amende transactionnelle que Showroomprive.com devra verser. Le site de e-commerce, spécialisé dans les ventes événementielles, est accusé d’avoir trompé ses clients en multipliant les fausses promotions. Cette amende est le résultat de 5 ans d’enquête de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) de Seine-Saint-Denis, où est basée la société. Les agents y ont déniché, entre 2014 et 2016, des promotions calculées à partir de prix de référence trompeurs. Résultat : les clients pensaient faire de bonnes affaires, alors que ce n’était pas le cas. La fausse promotion est considérée comme une pratique commerciale trompeuse (articles L. 121-2 et L. 121-3 du Code de la consommation). Avec l’accord du parquet de Bobigny, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a donc proposé à Showroomprive.com une amende transactionnelle de 600 000 €, qu’elle a accepté de payer pour clore le dossier.

Fausses promos à gogo

La société faisait partie des 19 sites de e-commerce épinglés par la DGCCRF en 2016 pour des fausses promotions, dont Vente-privee.com, Amazon.fr ou Zalando.fr. Pourtant, à en croire son site Internet, la société se veut vertueuse, allant même jusqu’à afficher le fait qu’elle souscrit au Code de déontologie de la Fédération de la vente à distance (Fevad), qui oblige entre autres ses signataires à afficher une offre de vente « claire, rigoureuse et la plus complète possible » (art. 1.1.3).

Malheureusement, ce cas est loin d’être une exception. Depuis longtemps, les fausses promotions sont légion dans le e-commerce, et le renforcement de la législation l’année dernière n’y a rien changé. À tel point que l’UFC-Que Choisir a porté plainte récemment contre 8 sites de e-commerce.